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Le feuilleton judiciaire opposant le doyen Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni aux héritiers de feu Faran Samaké est loin de connaitre son épilogue. En effet, après le verdict du tribunal correctionnel de la CIII qui a débouté les héritiers de feu Faran Samaké dans le procès les opposant à Amadou Djicoroni pour diffamation, ces derniers ont interjeté appel auprès de la Cour d’Appel. Après la première audience du 27 février, puis celle du 16 avril, la Cour d’Appel avait convoqué les deux parties pour le délibéré hier lundi 7 mai.

Cette énième audience a été également reportée sans qu’on sache les raisons qui ont motivé cette décision. Ce nouveau report a été fixé au 14 juin.

Cela fait bientôt deux ans que le libraire Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni, un des vieux compagnons du président Modibo Kéïta est engagé dans une procédure judiciaire contre les héritiers de feu Faran Samaké. Après qu’il ait accusé leur père d’avoir assassiné par empoisonnement le premier président du Mali indépendant.
Ce procès qui a vu défiler à la barre de nombreux témoins dont les capitaines Soungalo Samaké, Zan Coulibaly pour ne citer que ceux-là n’a pas permis de situer la responsabilité de Faran Samaké dans la mort de Modibo Kéïta.

Les témoins à charge que sont l’ancien président Moussa Traoré et le Colonel Youssouf Traoré ont refusé de répondre à la citation du tribunal. Tous les efforts déployés par les conseils d’Amadou Djicoroni n’ont pas permis de faire comparaitre les deux anciens responsables du CMLN.
Toutefois, le tribunal correctionnel de la CIII a débouté les enfants de Faran Samaké de leur requête contre Amadou Djicoroni pour diffamation. Un verdict qui n’a pas été du goût de ces derniers. Ceux-ci ont estimé que faute de preuves incriminant leur père, la justice doit retenir Amadou Djicoroni dans les liens de l’accusation. Ce qui les a d’ailleurs poussés à interjeter appel auprès de la Cour d’Appel.
Le délibéré qui était attendu avec impatience par les deux parties a été finalement reporté au 14 juin.

Abdoulaye DIARRA

L’Indépendant du 8 Mai 2012