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Au total, quatorze personnalités ont été arrêtées par les putschistes à leur domicile la nuit du coup d’Etat au Mali. Essentiellement des membres du gouvernement dont la Première ministre, Mariam Kaïdama Sidibé, mais aussi l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et quelques personnalités en vue tels le président du Conseil économique, social et culturel, également président de la Chambre de commerce, le directeur de la Caisse d’assurance maladie et Adama Sangaré, le maire central de Bamako. Que sont-ils devenus ?

Tous détenus au camp de Kati, ils avaient entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention « arbitraire ». Il faut dire qu’ils dormaient à 14 dans une chambre de 12 m2, à trois sur un matelas d’une place.

Depuis, les deux anciens Premiers ministres ont quitté le QG des militaires et sont en résidence surveillée chez eux, comme d’ailleurs Jeamille Bittar, le président du Conseil économique, social et culturel ainsi que Nouhoum Sidibé, le directeur de la Caisse d’assurance maladie.

Mais plusieurs ministres sont toujours aux mains des militaires, entre autres celui des Affaires étrangères Boubèye Maïga, de la communication Sidiki Konaté, de la Justice Maharafa Traoré. Ils devraient, selon des sources proches du facilitateur, recouvrer leur liberté une fois le chef de l’Etat par intérim investi.

Mais où sont donc passés certains ministres dont on n’avait plus aucune nouvelle depuis le coup d’Etat ? Abdoul Wahab Berthé, ministre de la Fonction publique qui a bénéficié d’une permission de sortie du camp de Kati pour le décès de son père, a préféré rester dans sa région, à Sikasso. Tout comme Hamed Séméga, le ministre des Transports, réfugié dans un premier temps chez lui, dans la région de Kayes, avant son départ pour le Sénégal. Quant à Agatham Ag Alhassane, le ministre de l’Agriculture, il est réfugié au Burkina Faso.

Article publié le : mardi 10 avril 2012 – Dernière modification le : mardi 10 avril 2012 par RFI