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La Saint-Valentin fête l’amour. Elle est célébrée tous les 14 février par les amoureux dans de plus en plus de pays. Chacun d’eux y ajoute sa touche particulière, selon ses traditions, ses us et ses coutumes. C’est l’occasion pour les couples d’échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour.

Il y a une décennie, cette fête était presque inconnue dans notre pays. Mais, avec l’avènement des nouvelles technologies, la Saint Valentin a considérablement gagné en popularité chez les jeunes.

Depuis début février, la couleur de la fête s’affiche un peu partout à Bamako et l’ambiance s’électrise au fur et à mesure que l’échéance se rapproche.

Les chaînes de télé et de radio rivalisent de spots publicitaires sur des boutiques de fleurs et de cadeaux. Les annonces de réjouissances, soirées et manifestations n’en finissent pas de s’égrener à la radio.

Dans les rues, les vendeurs ambulants proposent des fleurs, des cartes de vœux. Dans les marchés bamakois, les vendeurs de fleurs et autres petits gadgets magnifiant l’amour font de bonnes affaires.

ORIGINES CONTROVERSEES :

Fêtée avec éclat, l’origine de la Saint-Valentin est assez mal connue. Il semble qu’elle remonte à l’Antiquité. Saint-Valentin, avant d’être saint, était un prêtre romain du nom de Valentin vivant sous le règne de l’Empereur Claude II (3è siècle après Jésus-Christ).

Surnommé Claude le cruel, ayant des difficultés à recruter des soldats pour rejoindre ses légions, le souverain décida d’interdire le mariage pensant que les Romains refusaient d’aller au combat en abandonnant femmes et foyers.

Malgré les ordres de l’empereur, un prêtre nommé Valentin, continua de célébrer des mariages. Lorsque Claude II apprit l’existence de ces mariages secrets, il fit emprisonner Valentin.

Pendant son séjour en prison, ce dernier fit la connaissance d’une jeune fille aveugle à qui, dit-on, il redonna la vue et adressa une lettre, avant d’être décapité. Ladite lettre était signée « Ton Valentin ».

D’aucuns soutiennent plutôt que la Saint-Valentin fut instituée pour contrer une fête païenne (Lupercalia) à l’occasion du Jour de la fertilité, dédiée à Lupercus (dieu des troupeaux et des bergers et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain).

Cette fête était l’occasion de célébrer des rites de fécondité, dont le plus marquant était la course des Luperques, au cours de laquelle des hommes à moitié nus poursuivaient les femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc.

A cette occasion, une sorte de loterie de l’amour était organisée qui consistait à tirer au hasard le nom des filles et des garçons inscrits de façon à former des couples pour le reste de l’année.

Une autre origine de la Saint-Valentin, remonte au Moyen-Age. On dit qu’à cette époque une croyance se répandit en France et en Angleterre selon laquelle la saison des amours chez les oiseaux débutait le 14 février et que, prenant exemple sur eux, les hommes trouvèrent ce jour propice à la déclaration amoureuse.

Une autre légende et pas la dernière raconte qu’un Valentin, qui était l’ami des enfants, fut emprisonné par les autorités romaines parce qu’il refusait de sacrifier à leurs dieux.

Les enfants, à qui leur ami manquait, lui passaient des messages à travers les barreaux de sa cellule. C’est peut-être là une explication aux petits mots doux, qu’on échange, avec des fleurs et des cadeaux, le 14 février.

Ce qui est cependant sûr c’est que les jeunes Maliens qui choisissent de célébrer la Saint-Valentin, le font à leur manière, chacun selon ses moyens. « Je ne sais pas quoi offrir à mon amoureux. Il y a tellement de trucs au marché. J’ai l’embarras de choix« , confie Hawa Gafou. Cette jeune dame est convaincue que la Saint Valentin doit être fêtée car c’est une bonne occasion pour les amoureux de renforcer leurs relations.

Mohamed Traoré est préoccupé. « Je n’ai pas d’argent pour acheter des fleurs pour ma copine, ni pour l’inviter à une soirée. Je sais qu’elle va se fâcher si elle n’a pas son cadeau de Saint Valentin« , témoigne le jeune homme.

Mamie est une jeune fille rencontrée au Grand marché de Bamako en train de choisir une carte pour son Valentin. « Il me faut une carte plus significative. Une carte qui illustre l’amour« , réclame Mamie.

Très excitée, elle se dirige vers les vendeurs de roses. Mais, là, il faut débourser gros pour se procurer quelques bouquets.

La Saint-Valentin, comme nombre de fêtes, ouvre des opportunités commerciales. Des milliers de cartes et de messages téléphoniques sont échangés. Déjà les opérateurs téléphoniques attisent la fièvre avec des offres et tarifs exceptionnels.

Oumar Diaby est vendeur de cartes au Grand marché. Il est particulièrement satisfait de cette période propice aux bonnes affaires. « Depuis le 1er février, je fais de très bonnes affaires. Les jeunes viennent nombreux pour acheter des cartes dont les prix varient entre 250 à 1000 F cfa« , explique le commerçant qui assure avoir vendu plus de 1000 cartes.

Vous avez un Valentin ou une Valentine. Alors n’hésitez pas à lui offrir un cadeau.

Doussou DJIRE

14 février 2008.