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C’est en compagnie de deux  membres de son gouvernement, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiénan Coulibaly et celui des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly que le  Premier ministre  Soumeylou Boubèye Maïga a entamé, ce samedi  13 janvier,  une visite de travail deux jours en Algérie.

Cette visite intervient seulement deux semaines après la nomination de Soumeylou Boubèye Maiga à la tête du gouvernement et au moment où la mise en place des Forces du G5 Sahel entre dans une phase importante. Forces  auxquelles l’Algérie ne prend toutefois pas part.  

Selon un communiqué de la primature rendu public le vendredi dernier, la visite de travail et d’amitié de deux jours du Premier ministre malien en Algérie s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale et l’accélération de la mise en œuvre de l’accord inter malien dont l’Algérie est le parrain principal. Des relations qualifiées « des excellentes et fraternelles relations historiques » que notre pays entretient avec ce pays frontalier.

En effet, le communiqué précise que cette visite chez le voisin, est l’entame d’une « série de prises de contact avec ses homologues de la sous-région ».
Au cours de son séjour algérien, Soumeylou Boubèye Maïga a abordé avec les responsables algériens les questions relatives au suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, ainsi que la mise en place des Forces du G5 Sahel.       
                                                             
Rappelons que ce pays ‘’frère du Mali’’ joue un rôle central dans la résolution de la crise malienne pour avoir  été le chef de file de la médiation internationale qui a conduit les pourparlers inclusifs inter-maliens ayant abouti à l’Accord pour la paix et la réconciliation et préside actuellement le Comité de suivi de l’accord (CSA). Son apport est à cet égard incontournable.

Par cette visite, Bamako montre ainsi une volonté de coopérer étroitement avec le voisin du nord,  souvent accusé de rester passif devant le va et vient des groupes terroristes à la frontière entre les deux pays. Une volonté qui s’inscrit en droite ligne avec l’invitation du Président français Emmanuel Macron, qui avait demandé à Alger, en décembre dernier, de s’impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme dans la région.

Mohamed Naman Keita

Le 22 Septembre du 15 Janvier 2018