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Le ministre des Mines, Abou-Bakar Traoré, avec à ses côtés les conseillers techniques, Mohamed Kéïta, Seydou Kéïta et Ousmane Konaté, a visité, vendredi 8 mai, l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP). Au terme de cette visite, il a appelé le personnel à se mobiliser autour du département pour rendre visible la puissance pétrolière du Mali.

Nommé, ministre des Mines, depuis le remaniement technique du 9 avril, Abou-Bakar Traoré a mis à profit la journée du Vendredi 8 mai pour prendre contact avec le personnel de certains services centraux rattachés à son département.

Le ministre et ses conseillers techniques, Mohamed Kéïta, Seydou Kéïta et Ousmane Konaté, ont consacré l’après-midi à la visite de l’Autorité pour la promotion de la recherche pétrolière (AUREP). Ils ont été accueillis à l’entrée du service, à 16 heures, par le Directeur général adjoint, Amadou Cissé, à la tête de son personnel.

Après les salutations, la délégation ministérielle a eu droit à une visite guidée qui l’a amenée, en premier lieu, dans la salle de la comptabilité. De là, elle s’est rendue directement dans la salle de tirages. Ici, le ministre a découvert des machines de reproduction et des photocopieuses.

Au centre de documentation, les hôtes ont passé en revue les étagères remplies des rapports et des documents des conventions relatives à la recherche pétrolière.

En outre, le ministre a fait un tour dans la salle informatique. Là, la délégation a découvert une salle dotée de trois serveurs, de scanners et de machines où sont configurés des logiciels d’interprétation des données géophysiques. Dans la foulée, le ministre n’hésita pas à interroger certains secrétaires sur les conditions dans lesquelles leur travail se déroule. La visite s’est terminée dans la salle de réunion où il a rencontré l’ensemble du personnel. Celui-ci, rappelons-le, n’a pas présenté de doléances particulières au ministre.


Par ailleurs, le Directeur adjoint de l’AUREP, Amadou Cissé, a présenté brièvement son service. Lequel a été créé le 23 septembre 2004.

L’AUREP est un service public avec rang de service central rattaché au Secrétariat Général du Ministère des Mines. Son objectif principal est la relance de la recherche pétrolière au Mali arrêté depuis 1985 dans le souci de diversifier l’exploitation des ressources naturelles.

M. Cissé de rappeler que le Mali dispose de 5 bassins sédimentaires qui ont été subdivisés en 29 blocs mis à la disposition des sociétés pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures. Dans ses efforts de promotion, 20 blocs ont été attribués à 13 sociétés de recherche pétrolière à travers la signature avec le Gouvernement de la République du Mali des conventions de partage de production (14) et de concession (6).

« Avec la crise internationale, le secteur connaît des ralentissements, qui ont causé du retard dans l’exécution des programmes de travaux contractuels des sociétés » a déclaré l’orateur.

Pour ce qui est de l’état des lieux de la recherche, l’orateur de soutenir que certaines sociétés sont très avancées dans leur programme contractuel. Il s’agit notamment de l’Association ENY/SIPEX opérant sur les blocs 1, 2, 3, 4 et 9, la société SIPEX opérant sur le bloc 20, les sociétés Mali Petroleum, Héritage, les sociétés AFEX GLOBAL et Glencore opérant conjointement sur les blocs 13 et 12 et la société Petroma.

Il a déclaré que les autres sociétés font l’objet de suivi serré à travers des rencontres, des lettres de rappel et de mise en demeure pour l’acquittement des engagements contractuels.

Par ailleurs, M. Cissé d’informer la délégation ministérielle que le suivi des travaux des sociétés est assuré sur le terrain par les techniciens et ingénieurs de l’AUREP. « Pour ce qui concerne les engagements financiers signés dans les conventions, toutes les sociétés sont à jour au semestre près » a-t-il déclaré.

L’AUREP, dans le cadre de sa politique de promotion, exécute un projet de travaux de recherche géologique pétrolière sur les zones du fossé de Nara, dans le Gourma dans le but d’apporter de la valeur ajoutée au bassin, afin de le rendre plus attractif aux investisseurs. De 2006 à 2008 trois missions de reconnaissance géologique et de géochimie ont été effectuées par le Budget Spécial d’Investissement. Un programme de forage stratigraphique de 4000m linéaires sera exécuté au dernier trimestre de l’année 2009.

De 2005 à 2009, a rappelé M. Cissé, l’AUREP a envoyé en formation les cadres et techniciens des ministères des Mines, de l’Energie et de l’Eau, des Finances et de l’Economie, des Industries et du Commerce etc. L’AUREP a également signé un contrat de formation avec l’Institut Algérien de Pétrole (IAP).

A en croire l’orateur, le service prévoit également cette année d’en signer de nouveau avec PIAP et la République Bolivarienne du Vénézuéla dans le cadre de la coopération bilatérale. « La formation et les conférences seront accentuées au courant du prochain semestre 2009 et des années à venir avec l’avènement des forages et d’autres études de géophysique » a-t-il laissé entendre.

Au plan organisationnel, l’AUREP comprenait trois services initialement, le nouveau décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement en prévoit quatre.

L’AUREP comptait 22 personnes au départ, elle compte aujourd’hui 39. Le nouveau cadre organique prévoit 57 personnes jusqu’en 2012.

Quant au ministre, il n’a pas manqué de saisir l’occasion pour appeler le personnel de l’AUREP à travailler dans le sens de défendre l’intérêt de l’Etat.

Ainsi, affirme-t-il : « Il faut prendre en charge l’essentiel de l’intérêt de l’Etat. Nous allons tout mettre en œuvre pour que la recherche pétrolière soit une réalité au Mali. Nous devons travailler afin de rendre visible la puissance pétrolière du Mali « .


Quand le Comité syndical de la DNGM interpelle le ministre

A rappeler que dans la matinée, le ministre a visité la DNGM. Il convient de souligner que le comité syndical cette structure a saisi l’occasion pour interpeller le ministre sur les raisons de la suppression du fonds minier. Il a aussi demandé le renouvellement total du matériel de labo qui ne fonctionne plus et l’obtention de son label.

Abdoul KARIM KONE

11 Mai 2009