Un an après le lancement officiel du projet culturel Image au féminin, initié par Mme Dramé Kadiatou Konaré et qui avait donné lieu à la réalisation d’un film documentaire sur les grandes figures de Maliennes engagées dans le combat démocratique , l’idée a fait son chemin. C’est le conservatoire des arts et multimédia Balla Fasséké Kouyaté qui a prêté son cadre hier à une conférence de presse qui en même temps qu’elle faisait le bilan d’une année écoulée , dévoilait les plans de ce que sera son programme.
Cinq stagiaires, des étudiants de l’Institut National des Arts, ont bénéficié d’une formation dans le domaine de l’audiovisuel et des Nouvelles technologies de l’information pour se familiariser avec l’art du cinéma . Ils seront déployés dans les régions cibles de Kayes , Bamako, Sikasso , Gao et Tombouctou pour se mettre en relation avec des femmes de ces localités, les former à cet outil de communication, les inciter à témoigner de leur vie , de leurs visions et de leur participation au développement du pays…
L’initiative concernera en réalité les femmes de toutes les conditions , celles de villes comme celles des campagnes et selon le mot de Mme Dramé sollicitera « la modeste bonne tout comme la ministre et la parlementaire. » Elle concernera aussi sur le court terme, les femmes de tout l’Ouest africain et déjà les contacts sont poussés en direction du Sénégal , du Bénin, du Sénégal…
Les partenaires techniques représentés par B. Godar de l’Ambassade de France (qui a financé la formation), M. Haidara du centre Balla Fasséké Kouyaté ont dit tour à tour, toute leur disponibilité à accompagner Image au féminin tant parce qu’elle met les femmes au centre des préoccupations en favorisant leur émergence par le biais des images que l’échange de leurs vécus respectifs et de leur réception mutuelle.
Cet objectif ne sera atteint que si des professionnels aussi avertis que le centre multimédias Balla Fasséké prête son expertise et c’est ce qu’il a fait .
Ils ont tous exprimé leur satisfaction au vu du résultat auquel a abouti la formation des auditeurs , ces futurs formateurs des formateurs qui, à l’occasion, ont fait projeter un court film documentaire sur l’ émouvant sujet des femmes fistuleuses de l’hôpital du point G.
En même temps que l’on parlait de problème spécifiquement féminin ils ont su rendre avec dextérité les images poignantes de femmes de tous âges engagées dans un combat de tous les instants.
La possession de l’outil audiovisuel par les jeunes recrues en un temps record a émerveillé à la fois les formateurs et la coordonnatrice de la formation Mme Annie Janicot. Cela, selon elle, a prouvé qu’en démystifiant l’outil, on peut s’en approprier judicieusement . C’est cela que les femmes vont faire pour se rendre plus visibles , plus lisibles. Par leurs efforts propres, elles viendront combler le vide de leur absence dans ce créneau .
C’est donc une table ronde sur fond d’optimisme, optmisme que commande les résultats engrangés depuis un an et qui a rendu public un programme alléchant d’activités majeures : la 1ere édition de perspectives Image au féminin sur le thème de Femme et Images, en novembre prochain, l’institutionnalisation du festival de films de femmes de Bamako en novembre 2009 qui visera à favoriser la promotion et la diffusion des images réalisées dans le monde par et sur les femmes.
S.El Moctar Kounta
09 Septembre 2008
