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Deux anciens proches du président rwandais Paul Kagame réfugiés en Afrique du Sud et réclamés par la justice française qui enquête sur l’attentat en 1994 contre l’avion de Juvenal Habyarimana, se disent prêts à témoigner devant les juges, dans deux entretiens à RFI. Sur le rôle qu’il aurait joué dans cet attentat qui a déclenché le génocide contre les tutsi, le général rwandais refuse de s’expliquer, disant qu’il va « en parler avec le juge ». « Être accusé, ce n’est pas la même chose qu’être coupable. Je suis accusé mais pas coupable. J’ai la conscience tranquille », dit-il. RFI a également diffusé un entretien avec Patrick Karegeya, ancien chef du renseignement extérieur du Rwanda, lui aussi réfugié en Afrique du Sud, qui se dit aussi prêt à rencontrer les juges français. L’ancien chef d’état-major rwandais fait partie des neuf proches de M. Kagame initialement visés par un mandat d’arrêt international émis en 2006 par l’ancien juge Jean-Louis Bruguière. Six d’entre eux ont été mis en examen en décembre 2010 pour « complicité d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » par le juge français Marc Trévidic qui a repris le dossier et qui a levé le mandat d’arrêt les concernant. Faustin Kayumba Nyamwasa et Patrick Rakegeya, ainsi que deux autres anciens dignitaires rwandais exilés et passés à l’opposition, ont été jugés par contumace par un tribunal militaire rwandais pour désertion, diffamation et menace à la sécurité d’État et condamnés à de lourdes peines de prison. AFP.