Face aux Diables rouges dimanche prochain au stade Alphonse Massemba-Débat, en 5e et avant-dernière journée des éliminatoires combinées Can/Mondial-2010, les Aigles devront être concentrés et libérés mais sans suffisance. Et se rappeler surtout qu’à la différence des quatre matches précédents, celui-ci sera déterminant
Une chose est sûre
le Congo-Mali du 7 septembre 2008, comptant pour la 5e journée des éliminatoires combinés Can/Mondial-2010, sera abordé par les poulains de Keshi avec un peu plus de détermination que les quatre rencontres précédentes. Parce que c’est un match entre le 1er et le 2e du groupe, il sera disputé sans calcul entre deux équipes aux objectifs différents. Dans un tel cas de figure, les entraîneurs et les joueurs doivent compter sur leur mental, leur sens d’anticipation et d’opportunisme.
Ensuite, entre Maliens et Congolais ce sont des souvenirs de rencontres épiques qui ont jalonné l’histoire du football ouest et centre africain. On se rappelle que c’est le Congo qui a battu le Mali en 1972 à Yaoundé (Cameroun) pour remporter son unique trophée continental. Puis les deux équipes se sont affrontées lors des éliminatoires combinés Can/Mondial-2006 et la dernière confrontation entre le Congo et le Mali remonte à juin dernier, lors de la 1re journée de la même compétition. Le Mali l’a emporté (4-2) au stade du 26-Mars.
Comme lors des quatre rencontres précédentes, les poulains de Keshi devront compter sur les valeurs individuelles et leur collectif. Les deux gros dangers à contrer seront le milieu de terrain rennais, Prince Oniangue, et le virevoltant attaquant sochalien Franchel Ibara.
S’ils arrivent à fermer le jeu à ces deux, le match sera plus aisé. Mais attention à l’analyse du match du 22 juin dernier où les Diables rouges du Congo ont battu les Sao du Tchad (2-0) au stade Alphonse Massemba-Débat de Brazzaville. Le Franco-Yougoslave Ivica Todorov sait que ces deux seront l’attraction de l’adversaire et ne manquera pas de réserver aux Maliens des surprises.
Les Aigles évolueront sans leur buteur, Frédéric Oumar Kanouté (Séville), blessé, El Hadji Mahamane Traoré de Nice, qui a été la révélation du dernier match contre le Soudan également blessé et contraint au repos de 15 jours par les médecins de son club.
Objet de tous les commentaires depuis le début de ces éliminatoires, négativement parlant, il faut reconnaître que la défense contre le Soudan le 22 juin dernier au stade El Hilal, a paru quelconque. Même si au retour avec les changements opérés en son sein ont donné du tonus à l’équipe. Face au Congo, il faudra plus d’allure et d’anticipation pour contrer les Fabrice Ondama, Ibara et autres Oniangue. Ce pourrait être la clé de ce match. Il faut encore réfléchir sur les solutions défensives.
Par contre au milieu et en attaque, Keshi a des joueurs qui peuvent faire la différence à tout moment. Sur les quatre rencontres, le Mali a marqué à chaque sortie.
Ce qui est sûr, le Congo est à portée de Mahamadou Diarra « Djilla » et ses camarades. Et le mot d’ordre d’entrée devra être : faire la différence dès les minutes initiales. La balle est dans le camp des Aigles qui, après avoir bénéficié de bonnes conditions de voyage (vol spécial), ont les moyens de se qualifier au Congo. A eux de jouer.
Boubacar Diakité Sarr
05 Septembre 2008
