Combien de temps les brebis égarées de Tegharghart mettront-ils encore pour libérer les Maliens détenus en otage depuis des semaines? La question mérite d’être posée, d’autant plus que selon nos informations, l’Armée aurait clairement signifié sa détermination à ne pas céder aux chantages et intimidations de Bahanga, Fagaga et leur clique de bandits.
Sentant l’étau se resserrer autour d’eux, Ibrahim Ag Bahanga et Hassan Fagaga ont disparu dans la nature de Tinzawaten, refusant même de recevoir les médiateurs partis à leur rencontre. Se croyant forte de ses otages, la bande de terrolistes utilise l’arme de la menace. Et les vaillants soldats de la république ne sont pas disposés à se prêter au jeu.
Pour libérer lesdits otages, les bandits exigent de l’Armée l’allègement du dispositif de sécurité dans toute la zone de Tinzawaten. Mais pour l’Armée régulière et les plus hautes autorités militaires, la priorité, c’est avant tout la défense de l’intégrité du territoire national. La situation est d’autant préoccupante que même les médiateurs ont l’impression d’être tournés en rond par ces bandits.
A propos de cette prise d’otage, on se rappelle qu’à la suite d’une médiation de l’ancien rebelle Iyad Agaly, les terroristes Bahanga et Fagaga avaient remis quelques otages blessés. Mais depuis lors, les autres sont restés entre leurs mains.
De sources crédibles, aucune information n’a encore filtré, les concernant, même si des notabilités se sont impliquées dans ladite médiation. Dans tous les cas, l’Armée garde le moral intact, et les troupes demeurent imperturbables.
Laya DIARRA
23 octobre 2007.
