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La rencontre des responsables des services de sécurité et de renseignement des sept pays (Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie, Niger,Tchad) de la bande sahélo-saharienne pour coordonner les actions en matière de lutte contre les islamistes et le crime organisé se poursuit à Alger. Il a été notamment question de l’amélioration des relations du Mali avec la Mauritanie et l’Algérie, trois pays importants dans la stratégie de lutte globale contre l’insécurité dans la zone.

« Nous avons crevé l’abcès ». C’est un participant à la rencontre d’Alger qui s’exprime ainsi pour dire qu’entre le Mali et ses voisins, notamment l’Algérie et la Mauritanie, sur le plan de la coopération sécuritaire, une nouvelle page s’ouvre.

jpg_rencontre-alger.jpgCes trois pays constituent le pivot de la lutte contre les groupes islamistes dans la bande sahélo-saharienne. Mais, il y a quelques temps encore, Bamako n’arrivait pas à accorder les violons avec ses partenaires.

Nouakchott donne un exemple. Il y a quelques mois, dès que les touristes espagnols enlevés en Mauritanie ont pris la direction du Mali, Bamako a été prévenu mais cela n’a rien donné.

Réponse de responsables maliens : « C’est juste, nous avons été alertés, mais nous avons tout de suite autorisé les autorités mauritaniennes à utiliser le droit de poursuite même sur notre territoire, mais elles n’ont pas bougé ».

« Le passé est le passé, avançons maintenant la main dans la main », a selon nos sources lancé un responsable libyen. L’axe Bamako-Nouakchott-Alger devrait donc mieux fonctionner, et les sept pays présents à la rencontre d’Alger explorent au moins deux pistes : la création d’un grand fichier où vont figurer groupes terroristes, bandes de criminels et trafiquants de tout poil à traquer dans la zone, ensuite la rapidité en matière de partage d’informations.

Article publié le : mardi 06 avril 2010 par RFI.fr