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Dans le cadre de la célébration du 2e anniversaire du RDS, son président, le Pr. Younouss H. Dicko, a animé hier au siège du parti à l’ACI-2000 une conférence de presse.

L’insécurité alimentaire, la problématique des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM), la charte des partis politiques et le manque de débat politique ont été les principaux thèmes touchés par le conférencier.

Selon Pr. Younous H. Dicko, il appartenait au gouvernement de prendre toutes les mesures indispensables pour éviter une pénurie ou la cherté du prix des céréales.

Tout en jugeant justes la création de banques de céréales et l’exonération accordées à des importateurs, le premier responsable du RDS a déploré que cette dernière mesure ait été détournée de son objectif et que le gouvernement n’ait pris aucune sanction à l’endroit des spéculateurs.

Abordant la question des OGM, il a indiqué qu’il s’agit d’une question très importante que la société et les gouvernants se devaient de prendre en charge. Mais tel n’est pas le cas, a déploré M. Dicko.

Pour lui, contrairement aux affirmations des multinationales, les OGM entraînent une baisse de la production agricole et mettent l’agriculture sous tutelle juridique.

Aux dires du leader du RDS, rien n’est fait pour engager des concertations approfondies avec les paysans. Personne ne dit ce que c’est que les OGM en réalité et quelle serait la conséquence de leur introduction dans notre système de production. Sur ce point, le 26 mars dernier, le RDS avait solennellement dit non.

Le RDS suggère la formation d’un rassemblement pour la Sauvegarde du Patrimoine génétique du Mali pour un mouvement aboutissant, à des lois anti-OGM.

Parlant de la charte des partis politiques le conférencier a estimé qu’autant dans la nouvelle charte il y a progrès autant il y a eu, hélas, des reculades.

Les progrès sont entre autres, l’introduction du genre dans la composition des organes de partis, l’inaccessibilité au financement par des partis n’ayant obtenu aucun élu pendant les élections communales. La reculade concerne la réintroduction des délits d’opinion.

Sur le manque de débat politique, Pr. Younouss H. Dicko tout en engageant la responsabilité des partis politiques qui « dans le contexte actuel préfèrent garder profil bas… afin de ne pas se faire remarquer », n’épargne pas cependant les médias qui, doivent susciter le débat, a-t-il indiqué.

Denis Koné

28 septembre 2005.