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Winnie Madikizela-Mandela, ex-épouse de l’ancien président sud-africain décédé en décembre, estime que sans le combat qu’elle a mené, « il n’y aurait pas eu de Nelson Mandela », dans un entretien avec le Journal du Dimanche. « Si je ne m’étais pas battue, il n’y aurait pas eu de Mandela, le monde entier l’aurait oublié et il serait mort en prison comme le souhaitaient ceux qui l’y ont jeté », affirme son ancienne épouse. Revenant sur son propre rôle pendant les 27 années d’incarcération de Mandela, Winnie, 77 ans, explique s’être volontairement exposée à la violence de l’apartheid. « Ce que j’ai fait délibérement, c’est de continuer à faire vivre le nom de Mandela et de ses compagnons en prison. Pour faire vivre la lutte, il fallait donc que je m’expose à la violence et à la brutalité de l’apartheid », explique-t-elle. Winnie et Nelson Mandela ont divorcé en 1996, deux ans après qu’il soit devenu le premier président noir d’Afrique du Sud. Elle l’avait épousé en 1958, six ans avant que le militant ne soit condamné à la prison à vie par le régime de la minorité blanche. Pendant ses 27 ans de détention, elle a poursuivi le combat, ce qui lui a valu d’être emprisonnée, astreinte à domicile, et bannie dans un bourg à l’écart du monde. Radicale, elle est condamnée en 1991, pour complicité dans l’enlèvement et le meurtre d’un jeune militant, à une peine de prison commuée en amende. Elle a également été condamnée pour fraude en 2003. AFP.