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La gestion des ressources en eau et la protection du fleuve Niger contre des agressions de toutes natures étaient au cœur d’une conférence de presse organisée vendredi dernier par des responsables de Wetlands international et ceux de l’Autorité du bassin du fleuve Niger.

De l’avis des conférenciers, le Niger est recouvert à 75 % par le désert du Sahara. L’eau y est rare et le fleuve Niger constitue une grande richesse pour le pays et sa population.

Cette importante source d’eau est aux prises avec une problématique environnementale causée par la prolifération d’une plante aquatique envahissante appelée la jacinthe d’eau. A cela, ajoutent-ils, il y a l’ensablement et la pollution du fleuve. Toutes chosent qui participent à son étouffement.

A la lumière des débats, il est apparu que l’avenir du delta du Niger est critique car ce bassin risque de ne plus exister dans trente ans, si la tendance actuelle continuait. Celle-ci se résume à une forte pression de l’homme sur les ressources. « L’avenir n’est pas rose pour le bassin du fleuve Niger », a déclaré Bakary Koné.

De même, il est réservé quant à la réalisation de la grande muraille verte qui nécessite une certaine organisation et des fonds. Elle dépend aussi des relations entre nos Etats.

Son institution, à ses dires, dispose de nombreuses données des plus récentes sur le delta du Niger, qu’elle met à la disposition des demandeurs.

Pour Bakary Koné, «la politique nationale des zones humides a été élaborée sur la base des éléments d’expertise que nous avons mis à disposition du département en charge des questions environnementales», a-t-il affirmé. « Ce fleuve reste la principale source vitale pour les Etats riverains, malheureusement, des quantités considérables de déchets industriels, hospitaliers et domestiques y sont déversés et compromettent dangereusement son avenir ».

La conférence était animée par Bakary Koné, coordinateur de Wetlands International Afrique, Béni Traoré de L’Office riz Mopti, Jean Edouard Sagno, coordinateur des usagers du fleuve Niger et Robert Désiré Belisi Tsala de l’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN).

Fatoumata Mah Thiam KONE

14 Décembre 2010.