Les Etats-Unis parlent haut et fort dans la crise ivoirienne, inquiets pour la stabilité de la région, mais aussi pour l’autorité à long terme des institutions démocratiques africaines.Il y a un an, les Etats-Unis s’étaient déjà impliqués directement, avec Paris, pour écarter du pouvoir le chef de la junte guinéenne, Dadis Camara, et permettre à ce pays de sortir de la crise.Guinée, Côte d’Ivoire: deux Etats où la présence américaine est relativement limitée, à la différence du Nigeria, par exemple, qui est le 3e fournisseur d’hydrocarbures des Etats-Unis.Mais pour Washington, sauvegarder la paix dans ces pays est d’abord « un test », « un enjeu de gouvernance », affirme Jennifer Cooke, directrice des études africaines à l’institut CSIS.« Au moins quinze élections sont prévues l’année prochaine en Afrique, sans compter le référendum au Soudan en janvier », souligne Mme Cooke.Dans ce contexte, accepter la situation actuelle en Côte d’Ivoire « tournerait en dérision l’accent mis par l’administration Obama sur la démocratie » en Afrique.Pour agir sur ces dossiers défiant les frontières, Washington coopère plus étroitement qu’auparavant avec la France. Une série de câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks l’a démontré récemment.AFP.