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Elles étaient une quarantaine de personnes venues du Mali, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, représentant une trentaine d’agences de voyages, la presse et des représentations de Tunis-Air dans ces pays à prendre part au voyage éducatif 2006 en Tunisie. Cet éductour, qui se tient régulièrement depuis quelques années, vise à faire connaître la destination Tunisie à ces agences de voyages qui jouent un rôle important dans la vente d’une destination.

Le Mali était représenté à ce rendez-vous partenarial par une dizaine d’agences de voyages : Al Madina, Delta Voyages, Trans-World-Travel, Al Omra, Mali Prestige, Azur Voyages, Air Vacances, Odyssée, Tam Voyages et ATS.

Arrivée le vendredi 12 mai à 6 heures du matin (heure locale) par le vol Abidjan – Tunis à bord de l’Airbus A320, la délégation a regagné l’hôtel Mechtel, situé en plein cœur de Tunis.

Cette ville splendide symbolise, à elle seule, les progrès que certains qualifient de « miracle tunisien ». Tunis est une ville aux couleurs blanche et verte qui vous accueille. Elle se caractérise par un cadre environnemental propice à l’épanouissement et une température très supportable qui tourne autour de 25° le jour et qui rend les nuits fraîches.

L’éductour 2006 a débuté par la visite du Salon méditerranéen international de tourisme à la foire exposition de Tunis. Cette rencontre périodique permet aux intervenants dans le secteur du tourisme des pays méditerranéens – Tunisie, Algérie, Maroc et Egypte – d’exposer leurs potentialités d’attraction. Ce salon est un évènement important si l’on sait que chacun de ces pays accorde une place de choix au tourisme.

Un pays sans visa à la porte de l’Europe

Pour le cas spécifique de la Tunisie, ce pays, sous la conduite du président Zine El Abidine Ben Ali, a opté pour une politique d’ouverture centrée sur le tourisme. La Tunisie n’a pas suffisamment de ressources pétrolières – la production nationale ne couvre pas les besoins du pays- ni de ressources minières. Son grand atout est incontestablement son passé historique et sa position stratégique au bord de la méditerranée sur 1298 km de côtes.

Elle ne pouvait alors qu’accorder la priorité à ce secteur qui se révèle, aujourd’hui, comme le moteur de son développement socio-économique. En plus des efforts entrepris dans le cadre de l’aménagement des plages et des trésors historiques, l’entrée en Tunisie n’exige pas de visa pour les Européens, les Américains et les Africains.

Près de 800 hôtels de différents standings offrent un cadre agréable de séjour aux touristes. Sept aéroports internationaux et huit ports relient la Tunisie au reste du monde.

La capitale est à seulement deux heures de vol de Paris et de Londres et à 45 minutes de Rome. Ce qui fait de ce pays une destination desservie par les plus grandes compagnies aériennes du monde. Tunis-Air, avec sa flotte d’une trentaine d’appareils, occupe une place de choix dans ce flux.

Avec un réseau routier qui compte plus de 19 000 km dont 300 km d’auto route et des échangeurs un peu partout, une voie ferroviaire qui compte plus de 2 200 km, le métro, et les milliers de bus et taxis, le déplacement est très facile entre les différents points de la ville de même qu’entre les principales villes.

« La Tunisie, c’est vraiment merveilleux » nous a confié, Mlle Anne, cette touriste suisse venue pour la deuxième fois passer ses vacances sur les côtes tunisiennes.
La conjugaison de tous ces atouts ont fait que la Tunisie a accueilli, en 2000, 5 millions de touristes. Après une chute due aux attentats du 11 septembre 2001, le flux s’est vite rétabli et l’année dernière, pas moins de 6,2 millions de visiteurs, venant d’un peu partout, s’y sont rendus. L’année 2006 s’annonce sous de bons auspices. De Tunis à Hammamet et Sousse, on sent partout le touriste.

Aujourd’hui, le secteur du tourisme emploie plus de 340 000 Tunisiens, soit 12 % de la population et a permis de financer 74 % du déficit commercial en 2005.

Des lieux de pèlerinage touristique

Dans ce pays, de nombreuses stations balnéaires ont une envergure internationale, à l’image de Hammamet, située à seulement une heure de route de Tunis, où la délégation s’est rendue le samedi 13 mai. Ici, de la vieille ville au Yasmine Hammamet en passant par la plage Médina, le fort de Yasmine, le musée, le Carthage Land avec ses jaillissements d’eau, ses statuts d’éléphant, son parc pour enfants, ses dancings, le centre Thalassothérapie sont de véritables « lieux de pèlerinage touristique » qui ne désemplissent pas.

Yasmine Hammamet est un «paradis» auquel les visiteurs maliens, sénégalais et ivoiriens ne sont pas restés indifférents. Ceux-ci, au bord de leur bus frappé aux couleurs de l’Office national du tourisme tunisien, n’ont pas manqué d’applaudir face au cadre agréable qu’offre ce coin qui conjugue harmonie des couleurs et bon état des voies mais aussi à la nature des bâtiments.

A Sousse, c’est toujours le même constat d’un pays touristique attrayant. Rien n’a été laissé au hasard pour satisfaire la curiosité des visiteurs. Au port El Kantaouan, les touristes se bousculent pour embarquer dans les bateaux pour des excursions sur la mer. Un exercice auquel la délégation s’est prêtée volontiers.

« La Tunisie, c’est un eldorado touristique que nous nous efforçons de visiter chaque année. Malgré notre âge, nous parvenons à surmonter les difficultés avec l’appui des Tunisiens » expliquera Jean, un Français de plus de 70 ans accompagné par sa femme. Ce qui veut dire que dans ce pays, le tourisme ne connaît pas d’âge.

Vous pouvez croiser dans les hôtels et sur les plages des gens aux âges très avancés de même que certains avec leurs petits enfants. Tous pour la même raison, savourer la délicieuse atmosphère tunisienne. Pour joindre l’utile à l’agréable, des restaurants sont presque partout où sont les touristes, de même que des boutiques offrant une gamme variée de produits artisanaux et industriels tunisiens.

La ville sainte de Kairouan, située à une soixantaine de km de Sousse, a également été visitée par les participants. Selon les explications du guide Guizan Khalifa, Kairouan, avec ses 140 000 habitants, a été fondée par El Balawi Abou Zawa, l’un des fidèles compagnons du prophète Mohamed (PSL).

Quatrième ville sainte après la Mecque, Médine et Jérusalem, Kairouan, avec ses 150 mosquées dont la première est âgée de 1 300 ans, son mausolée et ses écoles coraniques, a été déterminante dans l’expansion de l’islam.

C’est d’ici que sont partis les fondateurs de Caire, l’actuelle capitale de l’Egypte. Ce lieu saint de l’islam accueille des étudiants venus des pays du sud du Sahara comme le Mali pour apprendre la religion.

De notre envoyé spécial à Tunis Youssouf CAMARA

22 mai 2006.