Oskar Bleckmann et Markus Woller vivent un rêve debout. Pour la seule et unique fois de leur vie peut-être, ils peuvent approcher leurs stars préférées, et ce, dans leur propre pays. Les approcher ? Oui, et sans doute même un peu plus près que le commun des supporteurs, car Oskar et Markus sont des « volontaires » affectés au Stade Olympique de Berlin.
Les volontaires sont près de 15 000 dans toute l’Allemagne autour des stades réquisitionnés pour le Fussball Weltmeisterschaft 2006. Le travail a débuté pour eux depuis de longs mois, en 2005, lors de la dernière Coupe des confédérations, répétition grandeur nature d’avant-Mondial.
La mission des volontaires, c’est « contrôler les billets, s’occuper des officiels et des arbitres, distribuer des rafraîchissements aux commentateurs sportifs et autres journalistes de la presse internationale, etc. », indique Magdalena Palewicz, chef assistante à la régie du Stade de Berlin.
Généralement animés d’un sens civique aigu, les volontaires sont de service neuf heures par jour, une tâche qu’ils prennent très à cœur pour faire de ce Mondial un événement exceptionnel.
Des milliers de volontaires sont venus de l’étranger. Comme leurs collègues allemands, ils orientent les visiteurs, journalistes et officiels qui arrivent de la gare, de l’aéroport, des stations de taxis, des bus ou des métros.
« Notre rôle, c’est de leur expliquer comment se rendre au stade, dans les centres de presse ; où se procurer des billets et retirer les accréditations, etc., décrit Oskar. C’est une chance pour nous de pouvoir assister en direct à une coupe du monde ».
Aux termes de journées bien remplies, Oskar et Markus sont heureux, mais cassés. « Il n’y a pas de problème particulier, exceptés les supporters qui lèvent le coude qui nous rendent parfois la tâche difficile, indique Oskar. Sans oublier la barrière de la langue, mais parmi nous il y a des volontaires de toutes les langues ».
Boubacar Diakité Sarr /(envoyé spécial au Mondial-2006)
4 juillet 2006