A cette époque, à l’issue d’une séance de travail entre l’ambassadeur du Mali à Bruxelles et les autorités luxembourgeoises, les deux parties ont conclu de la nécessité de nouer de véritables relations de coopération.
Puis, les jalons d’une coopération qui par la suite s’est avérée fructueuse, ont été jetés suite aux échanges de délégations de haut niveau de part et d’autre.
En novembre 1998, une visite officielle a été effectuée au Mali par le secrétaire d’état aux affaires étrangères et à la coopération du Luxembourg, qui était à la tête d’une forte délégation.
Durant cette visite, la signature d’un accord général de coopération a eu lieu entre nos deux pays.
Depuis janvier 1999, le démarrage d’importants projets a débuté entre nos deux pays.
En 2003, cette coopération a connu une certaine innovation, avec un Programme Indicatif de Coopération (PIC) qui est un cadre pragmatique à moyen terme favorisant une meilleure articulation entre les priorités du Mali et le Cadre Stratégique de lutte contre la Pauvreté (CSLP) et la politique de coopération du Luxembourg.
D’un budget de 12,7 milliards de Fcfa, le PIC s’étale sur la période 2003-2006.
Actuellement, le Mali, fait partie des 10 pays de concentration de la coopération luxembourgeoise à travers le monde.
Hier, la visite de Amadou Toumani Touré a débuté par la cérémonie officielle d’accueil qui lui a été réservée au palais du Grand Duc, le souverain luxembourgeois.
A 10 h du matin, le chef de l’état, accompagnée de son épouse, ont été accueillis par leurs altesses royales, le Grand-duc et la Grande-duchesse.
En l’honneur des illustres hôtes, 21 coups de canon ont résonné, les hymnes nationaux des deux pays ont été exécutés, puis le président malien a passé en revue les troupes.
Ensuite échanges de cadeaux et décorations ont eu lieu entre le Grand duc, la Grande duchesse et les illustres hôtes maliens.
Dans la journée, au monument national de la solidarité luxembourgeoise, où il a été accueilli par Jean Claude Junker premier ministre luxembourgeois et Luc Frieden ministre de la défense, Amadou Toumani Touré a déposé une couronne de fleurs au pied de la flamme du souvenir.
Ce monument a été érigé à la mémoire des luxembourgeois, qui, suite à l’occupation nazie durant la deuxième guerre mondiale, sont rentrés dans la résistance. Ils furent alors déportés ou fusillés et ce monument leur rend hommage.
Le chef de l’état du Mali a ensuite reçu en audience Mr Wieler, président de la chambre des députés, puis Jean Claude Junker premier ministre du Luxembourg.
Grands problèmes de l’Afrique ont été, selon Mr Junker, touchés lors des discussions avec le président malien.
Pour Mr Junker, la coopération entre nos deux pays bien que jeune, se trouve déjà à un niveau satisfaisant.
Cependant, nos deux pays vont encore l’étendre dans les domaines de l’éducation et la formation professionnelle, car, il faut ouvrir des débouchés pour la jeunesse africaine qui a besoin d’être formée, indique-t-il.
Le Luxembourg compte également œuvrer pour le développement de la micro finance, car notre pays estime Mr Junker sert d’exemple en Afrique.
Le Luxembourg veut être l’ami de l’Afrique, pas seulement dans le discours mais dans les actes, à travers des actions concrètes, a indiqué le premier ministre luxembourgeois.
Au centre des discussions entre les parties luxembourgeoises et maliennes durant cette visite : le deuxième programme pluriannuel de coopération. Le premier programme arrivera en 2006 à terme.
10 novembre 2005.