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Parmi les sites visités par Seydou Traoré figure la sous-station de Recherche Agronomique (SSRA) de Bagoundiè qui est sous tutelle du Centre Régional de Recherche Agronomique (CRRA) de Gao, lequel couvre également les régions de Tombouctou et Kidal. Ces sites contribuent à atteindre l’autosuffisance alimentaire par l’augmentation de la production et de la productivité.

Le Centre Régional de Recherche de Gao intervient dans le domaine de la production animale par l’augmentation de la production et de la productivité des produits d’origine animale (lait, viande, oeufs), mais aussi par le développement des technologies par l’intensification des systèmes de production (embauches ovine et bovine, gestion des pâturages et des points d’eau) et la promotion de l’élevage camélien.

Le ministre Seydou Traoré n’a pas caché sa satisfaction concernant les différentes variétés de riz (B690-2 avec un rendement 10t/ha), et des produits maraîchers (oignon bulbe, tomate). La restauration de la biodiversité constitue une autre innovation de la sous-station de Gao qui dispose de plus de 3000 pieds de jujubiers, de plusieurs types d’acacia, des tamariniers, etc.

Sur le même site, le ministre de l’Agriculture a aussi visité des parcelles d’expérimentation de palmiers dattiers et d’autres types de plantes. Des réalisations qui constituent, pour Seydou Traoré, des richesses à préserver. Les difficultés constatées çà et là, de l’avis du ministre, relève d’un manque de coordination entre chercheurs, producteurs et décideurs qu’il faut remédier rapidement.

Autre lieu visité par le ministre de l’Agriculture à Gao, la Base PV de Gao. Comme dans les deux autres régions visitées, des dispositions sont prises pour empêcher toute propagation d’oiseaux granivores et prévenir toute action nuisible de criquets pèlerins. La Base PV de Gao est forte des 10 véhicules, 1440 atomiseurs ; 13 pulvérisateurs auto-portés, 19 radios de communication dont 16 mobiles et de 35.000 litres de pesticides.

Le ministre Seydou Traoré a invité les responsables impliqués dans la lutte contre les criquets pèlerins à Gao d’être plus pragmatiques et vigilants sur le terrain. A Ménaka, le chef du département de l’Agriculture a expliqué que le bien-être des Maliens reste une préoccupation du gouvernement.

Le fonds “s’équiper en reboisant”, destiné aux femmes et aux jeunes cette année et la Loi d’Orientation Agricole en cours d’élaboration, ont été évoqués par le premier responsable du département de l’Agriculture. La dite loi doit refléter les réalités vécues par les paysans, c’est pourquoi Seydou Traoré les a invités à s’y impliquer personnellement.

Le ministre a ensuite visité des sites potentiels d’aménagements hydro-agricoles comme les marres d’Anderamboukane, d’Anozegrene et de In-Makara. Des études préalables ont été faites sur tous les sites, mais ont révélé des insuffisances soit dans l’étude de faisabilité, soit dans l’estimation des financements.

A celles-ci s’ajoutent des inquiétudes des populations de ces localités quant au devenir des seules sources d’approvisionnement en eau que constituent les marres. Dans la ville même de Ménaka, le ministre Seydou Traoré a visité des périmètres irrigués aménagés de façon artisanale (pépinière, jardin des femmes, champs de riz…)

Conclusion : il faut retenir que des potentialités existent, mais les aménagements font défaut. Le chef du département de l’Agriculture invita les populations et les autorités municipales de se saisir des opportunités comme le fonds “s’équiper en reboisant”.

Le ministre Seydou Traoré a quitté Ménaka pour Ansongo après avoir planté un arbre dans le Groupe scolaire de la ville dans le cadre de la campagne de reboisement 2005 pour marquer à jamais son passage dans le cercle.

Dans le cercle d’Ansongo, la délégation ministérielle a visité le périmètre irrigué de Monzonga rentrant dans le cadre du Projet d’Aménagement de Périmètre Irrigué Villageois (PAPIV) sous-tutelle de la Direction Régionale de l’Agriculture (DRA) de Gao. Sur une superficie globale de 20 hectares s’étalent des parcelles de riz déjà en état de maturité (culture de contre-saison).

Seul problème évoqué, l’aménagement en dur du Canal principal de distribution d’eau dont le coût est estimé à 4,5 millions de FCFA. Le ministre Seydou Traoré a tout simplement demandé au chef d’encadrement du site d’user de son Budget Spécial d’Investissement (BSI) pour réaliser ces travaux. ll ressort d’un constat général que la production dans les zones PAPIV découle de la franche collaboration qui existe entre le projet et le Centre Régional de Recherche Agronomique (CRRA-IER).

Ce qu’il faut surtout retenir, c’est l’état de culture satisfaisant, l’absence de criquets pèlerins sur le territoire national, la croisade entamée contre les oiseaux granivores, la présence de dispositifs d’intervention rapide en état d’alerte. Bref, la campagne agricole 2005-2006 se présente sous de bons auspices. C’est un ministre de l’Agriculture satisfait qui a regagné Bamako le mardi dernier.

Adama S. DIALLO, Envoyé spécial

09 août 2005