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Objectif de cette visite : comment réussir le transfert de compétences dans le cadre de la gestion de forêts ?

En 1990, le couvert forestier du Mali s’étendait sur 14.135.392 ha. Les forêts du Mandé constituent une réserve importante.

La faune des forêts du Mandé comprend plus de 23 espèces dont les girafes, gazelles, lions, hippopotames, caïmans …

Concernant sa flore, une grande variété d’essences dont certaines sont connues et utilisées en pharmacopée traditionnelle, comme le tali, le palmier rônier, le ngolobé, le lingué, le sô, le caïlcédrat, se trouvent dans les forêts du Mandé.

Dans le Bafing et dans la boucle du Baoulé, différentes espèces ont été répertoriées et localisées.

Cependant, actuellement dans le Mandé, quelques chefferies traditionnelles, délivrent contre de modestes sommes destinées à payer les enseignants des écoles communautaires, des permis d’exploitation.

Cette pratique illégale, a alors débouché sur une surexploitation abusive de la forêt par des bûcherons équipés de tronçonneuses, ainsi que du braconnage, contribuant ainsi, à la disparition de nombreuses espèces d’animaux comme l’oryx et la gazelle noire à grandes cornes.

Dans la commune de rurale de Sandama, constat a été fait par le ministre, que les autorités, appuyées de la jeunesse, mettent tout en œuvre, afin de préserver une forêt communale de 133 ha.

En effet, plus de 80 jeunes forment 4 groupes de surveillance : Dibi Groupe, Yamoudou Groupe, Missa Groupe et Groupe Coura.

Par contre dans la commune de Sobra, la forêt est mal protégée, avec les dégâts des tronçonneuses et des feux de brousse, qu’on peut y constater

Selon les explications d’un notable de Coulibalybougou, un certain Boh Diarra s’obstinerait à couper les arbres, malgré les interventions des villageois pour l’en empêcher.

Mr Diarra, à la tête d’une équipe de 3 personnes travaillerait pour un commerçant de bois installé à Quinzambougou, à Bamako.

Toutes les informations nécessaires ont été recueillies par les agents des Eaux et forêts, afin de suivre l’affaire.

A Bossofola, quelques habitants ont demandé le déclassement de la forêt, question, à laquelle le ministre leur a répondu de manière très claire, que « cette forêt est classée et elle le restera jusqu’au moment où l’état reconnaîtra que vous êtes suffisamment conscient de sa valeur ».

Appel a été lancé à l’endroit des chasseurs par le ministre partout lors de son passage, à une exploitation rationnelle de la faune.

Afin de bénéficier des financements du programme des Nations Unies pour la préservation de la nature, les chasseurs devront s’engager dans cette voie, leur a expliqué le ministre.

C’est ainsi, que la réduction de l’exploitation abusive des forêts par les autochtones a pu se faire grâce à l’instauration d’une amende de 5000 à 30.000 Fcfa.

06 mars 2006.