Lors du déjeuner offert en son honneur par Mme le Gouverneur général Adrienne Clarkson, le Président ATT dira qu’au fil des ans, la coopération entre le Canada et le Mali s’est développée et couvre de nos jours tous les secteurs socio- économiques vitaux comme l’éducation, la santé, le développement rural, la justice.
En plus de sa densité, cette coopération a, selon lui, toujours su s’adapter aux réalités du moment. Pour lui, on peut aujourd’hui affirmer sans équivoque que les relations canada-Mali sont un modèle réussi de coopération Nord-Sud.
Le Mali est résolument engagé, a-t-il poursuivi, dans la bataille pour la consolidation de la démocratie et le renforcement de l’Etat de droit et la bonne gouvernance. Dans cet esprit, le gouvernement a mis en place un Bureau du Vérificateur Général inspiré de l’expérience canadienne pour assurer une plus grande transparence dans la gestion des ressources publiques et lutter efficacement contre la corruption.
Aujourd’hui, le Mali est classé parmi les sept pays les moins corrompus d’Afrique. Le pays continuera à se mobiliser contre toutes les formes de corruption. <
Au dîner offert à son honneur par le Premier ministre canadien M. Paul Martin, le Chef de l’Etat soulignera que la relation entre le Canada et le Mali tire sa force de l’adhésion commune des deux Etats aux valeurs de démocratie, de respect des droits de la personne et de la transparence dans la gestion des affaires publiques. Dans un continent déchiré par les conflits, le Mali a la chance de conduire son processus démocratique dans la paix et la stabilité. Il s’agit là d’un atout à préserver à tout prix.
La démocratie, pour se renforcer, doit aller de paire avec un développement économique véritable. Dans ce combat, l’appui des autorités canadiennes a été constant et appréciable. En effet, partenaire économique de premier plan du Mali, le Canada intervient, a-t-il souligné, dans tous les secteurs prioritaires. Au regard de l’ampleur du champ couvert par la coopération canadienne, cette visite constitue, aux yeux du Chef de l’Etat, un moment de célébration d’un partenariat qui a fait la preuve de son efficacité dans la discrétion.
Les motifs de satisfaction ne manquent pas. A ce titre, le Chef de l’Etat a salué l’augmentation substantielle de l’aide canadienne au développement, le doublement en vue de l’aide à l’Afrique et les initiatives de soutien au NEPAD.
Au dîner avec le ministre fédéral M. Jacques Saada, le Chef de l’Etat a laissé entendre que les relations entre la Province du Québec et le Mali restent marquées du sceau de l’estime réciproque, de la confiance et de l’amitié. Le français que les deux pays ont en partage a puissamment contribué a l’établissement et au raffermissement de leurs liens.
L’accord de coopération culturelle liant les deux gouvernements a permis à des jeunes maliens de bénéficier d’études au Québec. Ce cadre de coopération a également favorisé des échanges universitaires enrichissants entre les établissements d’enseignement supérieur des deux pays. Il s’agit là, a-til souligné, d’un apport inestimable pour l’amélioration de la qualité du système éducatif malien, lequel est la clé de voûte du développement du pays.
« Depuis plus d’une décennie, le Mali a engagé un processus démocratique axé sur la promotion des droits et libertés politiques, le respect scrupuleux des droits de la personne. La participation citoyenne est un baromètre fiable du bon fonctionnement d’une démocratie.
Dans ce sens, l’ambitieuse politique de décentralisation que nous mettons en oeuvre vise à faire des populations les véritables acteurs de leur développement. Le pari est certes audacieux, mais exaltant. Il consiste à assurer aux 703 Communes que compte le Mali une viabilité au plan socio-économique. La coopération décentralisée constitue un des moyens permettant d’atteindre cet objectif.
J’encourage donc les Municipalités au Québec à nouer des relations avec les Collectivités locales maliennes parallèlement à la coopération exemplaire qu’entretiennent les gouvernements. Je profite de l’occasion pour saluer la forte implication du Québec dans notre processus de décentralisation. » a-t-il conclu.
Samou KONÉ
13 mai 2005