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La conférence s’est déroulée en présence du représentant de la Banque Mondiale, de l’ONUSIDA, Mr Jean Luc Ledeck, des partenaires et de la société civile
Ce projet d’un montant de plus de 12 milliards de FCFA est un don de la Banque Mondiale au gouvernement du Mali pour une période d’exécution de cinq ans (décembre 2004 à décembre 2009).

Il a pour mission d’appuyer les efforts de prévention, de diagnostic conseil, de traitement et de prise en charge des personnes vivant avec le virus du sida. Il y a lieu de noter que le financement de ce projet multisectoriel sera assuré par plusieurs bailleurs de fonds et le gouvernement du Mali interviendra à concurrence de 5 millions de dollars, le fonds mondial pour 56 millions de dollars, le fonds africain de développement avec environ19 millions de dollars sur quatre ans, la coopération bilatérale, notamment américaine, française, canadienne, hollandaise, suédoise, allemande et le système des Nations Unies.

C’est la Banque Mondiale qui vient de donner le ton en offrant 25 millions de dollars, soit plus de 12 milliards de FCFA. Pour mieux gérer ce projet, le secrétariat exécutif a fait appel à deux agences de gestion : l’une pour les fonds et l’autre pour les contrats ; ces agences ont ouvert des antennes à Bamako, Ségou et Gao.
L’antenne de Bamako couvrira le District de Bamako et les régions de Koulikoro et kayes, l’antenne de Seégou couvrira les régions de Ségou, Sikasso et Mopti tandis que l’antenne de Gao servira Kidal, Gao et Tombouctou.

Le secrétaire exécutif, Malick Sène et ses hommes procèderont dans toutes les régions du Mali à un lancement technique afin d’expliquer aux autorités locales et aux différentes communautés les modalités d’accès et de gestion des fonds du projet.

Avec ce premier fonds de la Banque Mondiale, Malick Sène et ses hommes veulent mener une offensive généralisée contre le virus dont le taux de prévalence est de1,7 % dans notre pays, selon une enquête de EDS3. Selon cette même étude, c’est la gent féminine qui est la plus touchée. Et le haut conseil exécutif en partenariat avec d’autres pays de la sous-région luttera contre la féminisation de cette maladie.

Pour mener à bien sa mission, le projet entend équiper et former plus de 465 centres de santé communautaire en procédant à la décentralisation du traitement comme l’a si bien dit Malick Sène : « c’est le médicament qui ira chez le malade et non le contraire »

Le représentant de l’ONU/SIDA, Jean Luc Ledeck a, pour sa part, annoncé les avancées significatives dans la lutte contre le virus et qu’il espère trouver dans un laps de temps un remède contre le virus.

Le représentant de la Banque Mondiale a, pour sa part, demandé une utilisation judicieuse du fonds.

Malick Sène, à la fin des débats, a demandé l’implication de toutes les autorités politiques, religieuses et la société civile pour que le Mali soit une référence dans le cadre de la lutte contre le Sida dans la sous-région et, pourquoi pas, dans le monde, selon le vœux du président de la République, Son Excellence, Amadou Toumani Touré

Kassoum Théra

21 Mars 2005