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Mercredi, dernier jour de vente de vignettes 2010, les motocyclistes qui ne s’étaient pas encore exécutés ont pris d’assaut la mairie centrale pour se procurer le fameux sésame au point de créer un embouteillage monstre devant la mairie.

Les recettes de la vente des vignettes permettent à l’tat, à travers les impôts, d’affecter des ressources financières aux collectivités décentralisées. La vignette, de ce point de vue-là est un impôt dû par les propriétaires d’engins à deux roues. L’achat normal a lieu entre le 1er janvier et le 31 mars.

Selon le receveur/percepteur du district, Domossé Konaré, tous les détenteurs des engins à deux roues doivent s’acquitter de cet impôt dans leur commune de résidence et le produit des ventes est versé au budget de la collectivité.

La forte affluence du dernier jour de vente est due, ajoutera-t-il, au fait que les citoyens ne se pressent jamais et attendent toujours le dernier jour pour s’exécuter. Mais, a-t-il signalé, dans les jours à venir « il y aura des rafles et toute personne qui ne détient pas sa vignette verra son engin retirer par les agents du Groupement mobile de sécurité (GMS) ». Pour récupérer son engin, le propriétaire devra s’acquitter d’une pénalité de 100 %, soit le double du prix de la vignette.

La marée humaine mercredi à la mairie centrale a été une opportunité pour de nombreux revendeurs de vignettes ainsi que des plastificateurs. Selon un revendeur, chaque année, à la même période, la mairie est bondée de retardataires. « Beaucoup de personnes attendent ce moment pour se reconvertir en revendeurs de vignettes ». Agents de la mairie, ils bénéficient d’une ristourne sur leurs ventes.

Au centre des impôts de la Commune IV, l’affluence était tout aussi grande. A en croire l’inspecteur des impôts Kalilou Samaké, « elle découle du pouvoir d’achat. Les gens n’ont pas suffisamment d’argent et les salaires ne tombent pas au même moment. Mais, au-delà de ce pouvoir d’achat, l’affluence est due aussi au fait que les Maliens attendent toujours la dernière minute malgré les messages de sensibilisation et d’information ».

Il précisera que les guichets restaient ouverts jusqu’à minuit pour permettre aux retardataires d’avoir leurs vignettes. L’argent des recettes de vignette (ordinaire, synthétique et taxe) vont directement au Trésor public et alimentent le budget de l’État. Elles servent à payer les dépenses de l’État.

Les centres des impôts s’occupent uniquement des vignettes automobiles personnelles et de transports. « Pour ce mois, on a enregistré 700 millions de F CFA toutes recettes confondues, dont 70 millions sur les vignettes ordinaires, soit 1 % des recettes », a ajouté l’inspecteur des impôts.

Anne-Marie Kéita

Aminata Traoré

(stagiaire)

01 Avril 2010.