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Il existe en effet de nombreuses personnes souffrant d’un manque de désir sexuel, passager ou récurrent. « Quand ces personnes pensent que tout le monde fait l’amour au moins trois fois par semaine, elles se sentent anormales et coupables envers leur partenaire« , explique la sexologue Catherine Solano. Ainsi, ce cas de figure, s’il est très répandu, n’en est pas moins jugé honteux, du fait que notre société pose comme principe qu’un homme peu porté sur la chose ou une femme qui dit « non » à son partenaire a un problème.

Pour Catherine Solano, la disponibilité sexuelle n’est pas un dû. On a plutôt tendance à compatir avec une personne qui n’est pas satisfaite sexuellement plutôt qu’avec une personne qui n’éprouve peu ou pas de désir, un sentiment jugé inacceptable. Pourtant, il est très frustrant pour cette personne souffrant d’une baisse de libido d’expliquer son refus à son partenaire sans le blesser. Certains vont même jusqu’à se forcer ce qui n’apporte du plaisir ni à l’un ni à l’autre et est finalement source d’une frustration encore plus grande qui les éloigne un peu plus du désir.

Or, il est tout à fait possible pour un homme de rester plusieurs mois sans avoir de relations sexuelles après l’accouchement de sa compagne. Et ce n’est pas parce qu’une femme n’est pas satisfaite aussi souvent qu’elle le souhaite par son partenaire qu’elle ne continuera pas à l’aimer.

« Ce n’est pas parce qu’on s’aime et que l’on forme un couple que l’on doit toujours être prêt à faire l’amour de manière inconditionnelle. Chaque personne a ses soucis, ses désirs, ses changements d’humeurs et est libre de disposer de son corps sans se sentir redevable envers son partenaire« , explique Catherine Solano. « Le désir n’est pas un dû mais un cadeau précieux qu’un couple doit savoir apprécier à sa juste valeur« , conclut la sexologue. (7sur7)

Source: e-santé.fr