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A quelques jours du mois de carême les consommateurs pointent un doigt accusateur sur les commerçants qui profitent de la crise mondiale pour se faire la poche. Mais aussi, ils accusent le gouvernement pour son laxisme par rapport au contrôle des prix sur le marché. Il faut rappeler que malgré les efforts (exonérations accordées aux importateurs), les prix des denrées alimentaires n’ont pas connu de reduction.

C’est bien le cas du riz, depuis quelques années, le gouvernement accorde des exonérations sur l’importation et de jour en jour les consommateurs dénoncent le fait qu’ils ne profitent pas des exonérations.


Des facilités accordées aux commerçants

Pour la seule année 2008, cinq opérateurs importateurs de riz, conformément à un cahier de charge signé au mois mars dernier, ont mis à la disposition des commerçants détaillants 5 000 tonnes de riz. Et cela pour que les consommateurs achètent le riz à 310 F CFA le kilogramme.

Pour ce faire, il suffisait que les détaillants s’inscrivent à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali pour qu’on leur fournisse le riz à leurs magasins. En plus, ils ont la possibilité d’accéder au riz sans payer, de le vendre pour ensuite verser l’argent après avoir retiré leurs bénéfices. Autrement dit, les détaillants n’ont pas besoin de payer le riz cash, on leur donnent à crédit.


La mauvaise foi des commerçants

Malgré ces facilités accordées, les détaillants préfèrent acheter autrement pour bénéficier d’une plus grande marge bénéficiaire. Ainsi refusent-ils de prendre le riz exonéré par cupidité. Il faut aussi souligner qu’à l’approche du mois bénit, le gouvernement du Mali a encore fait des exonérations sur certains produits de première nécessité comme le riz, le lait, l’huile, la farine.

Avec cette exonération, les choses vont-elles changer? En tout cas, il est nécessaire que le gouvernement trouve d’autres alternatives pour que les consommateurs puissent avoir accès aux produits de première nécessité à un prix abordable. Selon nos sources, le gouvernement est en train de chercher des voix et moyens pour que les consommateurs puissent vivre convenablement pendant et après le mois de carême.

Rencontre avec les partenaires socio- économiques

Déjà, il y a eu des réunions entre le gouvernement et l’ensemble des partenaires socio-économiques pour le plafonnement des prix produits comme les hydrocarbures sans vraiment imposer un prix lorsqu’on sait que nous sommes dans un cadre libéral.

Depuis le mardi dans l’après-midi, les techniciens ont finalisé des propositions qui seront examinées par les premiers responsables qui vont ensuite voir s’ils doivent décider par voie de décret ou d’arrêté. Sûrement, cette nouvelle décision va donner un souffle aux consommateurs.

Dado CAMARA

28 Août 2008