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Après la flambée des denrées de première nécessité, ce sont les prix des fruits qui prennent l’ascenseur : la banane, l’orange, la pomme, la mangue… C’est qu’aux yeux de certains vendeurs, l’arrivée du mois de carême constitue une opportunité, sinon une chance à saisir au bond.

Aussi en profitent-ils déjà pour rendre la vie chère aux citoyens, en augmentant les prix de tout ce dont on aurait besoin, ou de tout ce qu’on aime manger, après la rupture du jeûne.

Le mois de carême est à peine annoncé -il est prévu pour la semaine prochaine- que déjà, les vendeurs de fruits ont vite fait de revoir leurs prix à la hausse. Auparavant, on pouvait obtenir un kilo de banane à 300 FCFA. Mais au jour d’aujourd’hui, il est cédé à 400 FCFA le kilo.

Quant au kilo d’orange, il était cédé entre 300, 350, et 400 FCFA (chez certains vendeurs). Mais à l’heure actuelle, il coûte 500 FCFA le kilo. L’orange de la variété dite “Tangilo“, elle, est à 600 FCFA le kilo. Parlant de la papaye, le kilo est à 600 FCFA. Et de nos jours, une seule pomme est vendue à 300 ou 350 FCFA. La situation est donc vraiment inquiétante, surtout quand on sait que les pratiquants du carême ont un penchant très prononcé pour les fruits, après la rupture du jeûne.

Pourquoi hausser les prix de ces fruits? Ne sont-ils pas cultivés au Mali ? Où va donc le pays? Ce sont là quelques interrogations qui constituent des inquiétudes pour les consommateurs, particulièrement les jeûneurs. Il faudrait alors trouver le moyen de dissuader cette mauvaise volonté des vendeurs qui ne viserait qu’à faire souffrir davantage les populations.

Pourtant, à travers l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), la Commission nationale des prix a fixé les prix des denrées alimentaires de base et celles de première nécessité : entre autres, le riz, le lait, le sucre, la viande, l’huile. Mais a-t-elle envisagé les moyens de barrer la route aux spéculations des vendeurs de fruits? Assurément non, puisque leur coup est déjà parti.

La décision prise pour la fixation des prix des denrées de première nécessité doit concerner aussi les prix des fruits. ce qui pourrait soulager les pratiquants du jeûne afin qu’ils puissent franchir le cap de ce mois béni. Quant à ces mauvais vendeurs, ils doivent savoir que la vie chère n’épargne personne, car plus ils continuent de renchérir leurs prix, plus eux- mêmes seront victimes de la situation.

Mariétou KONATE

26 Aout 2008