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Le Cadre de réflexion et d’action des jeunes (CRAJ) dont la création a été saluée en 2006 par plusieurs de nos concitoyens, est aujourd’hui au bord du précipice. Deux tendances s’affrontent pour le contrôle du mouvement. Et cette bataille fratricide, si elle n’est pas rapidement endiguée, risque de ternir à jamais l’image de marque du CRAJ.

Il n’y a aucun doute, à l’allure où vont les choses au niveau du CRAJ, les fruits annoncés par les fleurs de sa création, risquent de ne jamais arriver à maturité.

Si les différents responsables du CRAJ ne font pas preuve de retenue, le fossé qui va s’installer entre eux risque d’être difficile à combler. En l’espace de quatre jours, des dissensions non insurmontables, à notre sens, ont conduit à une série de radiations.

Le 14 février 2010, au cours d’une conférence de presse, Mahamane Mariko, Président du CRAJ, a annoncé la radiation de trois membres du bureau exécutif : Harouna Koné, secrétaire général, Bakary Doumbia, Commissaire à l’organisation et à la mobilisation et Abdoulaye Doucouré, Commissaire aux finances.

Et comme, il fallait s’y attendre en pareille circonstance, le mercredi 17 février 2010, en espace de 4 jours, les radiés et leurs partisans ont aussi organisé une conférence de presse.

Au cours de cette conférence, Ousmane Cissoko, rapporteur de la Commission ad hoc et non moins secrétaire général adjoint du bureau national du CRAJ, a rappelé la décision de suspension de 30 jours prise par sa Commission à l’encontre de Mahamane Mariko, Président du CRAJ, à l’issue de l’Assemblée générale extraordinaire du 13 février 2010. Selon lui, dès la publication de cette mesure de suspension, tout acte posé par le camarade suspendu est considéré comme nul et non avenu.

« Nous avons décidé de le suspendre pour 30 jours afin de procéder à la vérification matérielle des preuves fournies par lui en défense des accusations portées contre sa personne et pour l’élaboration du rapport final », a-t-il précisé.

Pour sa part, Harouna Koné, secrétaire général du Bureau national du CRAJ, est intervenu pour déclarer que leur tendance regroupe la quasi-totalité des membres du bureau exécutif national.

Il a aussi annoncé – au motif de leur refus de respecter les textes qui régissent l’association – la radiation de Mahamane Mariko, Président du CRAJ, Cheick Abdel Kader Cissoko, Vice-président, Inoussa Cissoko, commissaire chargé des droits de l’homme et Kalifa Traoré.

A rappeler que le 14 février 2010, Mahamane Mariko avait annoncé la radiation de trois de ses camarades au motif qu’ils avaient orchestré des dénigrements contre la personne du Président du CRAJ. Mahamane Mariko leur reprochait l’usurpation et l’usage abusif du cigle du CRAJ à des fins personnelles.

Quel que soit le bord qui détient la vérité, les responsables du CRAJ doivent comprendre que seule la paix des braves les grandirait et donnerait espoir à une partie de la jeunesse malienne.

Assane Koné

19 Février 2010.