Les galeries
Elles séparent les pièces d’habitation de l’extérieur et servent de couloir. Elles évitent également l’exposition directe au soleil et assurent une meilleure ventilation.
Les clôtures
Dans les colonies, l’habitation la plus répandue restait la paillote. Afin de réduire la propagation des incendies, un arrêté pris par le gouverneur Blanchot, a astreint les populations à clôturer leurs terrains par un mur en maçonnerie . Ainsi, Il espèrait encourager, et non pas imposer, la construction en brique.
Les plans
A l’origine, Ils n’étaient pas adaptés aux conditions climatiques locales : pièces nombreuses et peu aérées ; fenêtres de petite taille n’assurant pas une bonne ventilation. Par souci d’adaptation au climat, les ouvertures s’agrandissent, les pièces deviennent de plus en plus grandes, s’ouvrent sur deux côtés assurant ainsi une meilleure ventilation. Les galeries s’élèvent sur les façades sud afin de protéger les pièces d’habitation du rayonnement direct du soleil.
Les matériaux de construction
Ils tiennent compte de la situation locale. Les murs sont en briques, tantôt cuites, tantôt séchés selon les moyens, et sont recouverts de chaux produite à partir des coquillages, permettant de les lier. Les toitures sont plates et recouvertes d’argamasse, mélange de terre et de ciment de chaux. Le bois utilisé pour les supporter, provient généralement des rôniers.
La maison à véranda
La ville coloniale se caractérise par son organisation spatiale et un mode d’habitat spécifique. La maison à véranda, symbole du mode de vie du colon, est une réponse à diverses préoccupations dans les colonies. Elle répond dans son organisation aux exigences des climats tropicaux et est en conformité avec les exigences des hygiénistes. Il faut souligner sa facilité de mise en œuvre. Elle est dévoreuse d’espace et coûteuse. Il est aussi difficile d’augmenter le nombre de pièces des maisons sans remettre en cause les principes de ventilation, telle que la double ouverture des pièces.
Les constructions
Les bâtiments sont construits avec la même technique. Une structure de poteaux en maçonnerie de briques ou de béton armé, délimite une galerie qui entoure six pièces accolées. Ces pièces, s’ouvrent sur une galerie par deux portes persiennes, dont l’une donne sur l’arrière et les annexes, et l’autre sur l’avant.
Le décorum colonial
Les mimosas sont remplacés par des bougainvilliers ou des lauriers. Sont construits à proximité de ses villas des équipements de loisir et sont créés de nombreux clubs, où les colons se retrouvent pour occuper leur temps.
Sources :
– Archives nationales
– Equipe dirigée par M. Jean Claude Thoret
A suivre…
07/06/2004
Cheich Abd El Kader, architecte
–abdelkader@afribone.net.ml