Après l’accord trouvé sur la correction des catégories B1 et B2 de la Fonction publique, l’augmentation de la valeur du point d’indice demeurait la principale revendication de l’UNTM. En paraphant le protocole d’accord portant augmentation de la valeur du point d’indice, l’UNTM et le gouvernement ont mis fin le vendredi 21 avril 2006, au ministère de la Fonction publique, à une crise sociale qui couvait depuis octobre 2005.
La valeur du point d’indice, qui était de 292,5, a été augmentée de 7,5, c’est-à-dire à 300. Les agents des catégories B1 et B2 dont les grilles ont été corrigées, bénéficieront des retombées en juillet 2006 avec des rappels en janvier 2007.
En revanche, les effets de la hausse du point d’indice sur les traitements mensuels de l’ensemble des fonctionnaires seront constatés à compter de janvier 2007. En termes de pourcentage, il s’agit d’une augmentation d’environ 3 % (2,56 %). Lors de l’avant-dernière rencontre, l’Etat avait proposé 298,39 contre 400 points demandés par l’UNTM.
Selon des observateurs, la revue à la hausse de la valeur du point d’indice est beaucoup plus bénéfique sur la solde des fonctionnaires en ce sens qu’elle touche directement la base salariale. Elle permet aussi d’éviter les inflations dans la mesure où les non initiés ne sentent pas facilement la hausse des salaires pour jouer sur leurs marges bénéficiaires.
Entre 7 à 8 % de hausse de salaire
C’est la troisième fois que l’UNTM obtient le réajustement de la valeur de la grille indiciaire. La première relecture depuis l’indépendance a eu lieu en 1997. Une autre augmentation a été réalisée en 2003. La commission de négociation de l’UNTM, présidée par Mohamed Bassirou Camara, peut légitimement s’estimer heureuse.
L’effet combiné de tous les ajustements fait dire que les fonctionnaires maliens ne sont pas loin de 7 à 8 % d’augmentation de salaire de 1997 à nos jours, rien qu’à travers la hausse de la valeur indiciaire. Tout cela n’est pas sans incidence financière.
Toute augmentation de ce genre pèse lourd sur la masse salariale pour plusieurs dizaines de milliards de F CFA. Toutes choses qui déplaisent aux bailleurs de fonds. C’est cette crainte qui poussait le gouvernement à traîner les pieds.
Les autres doléances à satisfaire portent aujourd’hui sur l’adoption des conventions collectives dont l’interlocuteur principal demeure le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et la réduction des prix des produits pharmaceutiques, de l’eau et de l’électricité, du téléphone et des denrées de première nécessité.
Ces discussions doivent être menées conjointement avec le patronat et le gouvernement.
Abdrahamane Dicko
24 avril 2006.