Partager

La nouvelle loi domaniale et foncière, les questions liées aux logements sociaux, la gestion des bâtiments administratifs, les constructions illicites sur les sites des logements sociaux, la gestion des véhicules de l’état : voilà quelques sujets abordés, mardi dernier, par le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Bréhima Kamena dans l’émission «Mali Kura Taasira» de la Télévision nationale.

Concernant les logements sociaux, notamment l’attribution de la 2è tranche des 12.566 logements sociaux, le ministre Kamena a souligné les efforts déployés par la nouvelle commission d’attribution qui ont permis de faire une vérification minutieuse de l’ancienne liste, afin de sortir une liste de bénéficiaires «irréprochables».
À son arrivée à la tête du département en juin 2021, l’Office malien de l’habitat devait 235 milliards de Fcfa aux banques maliennes, a rappelé l’invité du jour. Raison pour laquelle les travaux de construction des logements sociaux étaient à l’arrêt.
Les logements attribués en 2019 n’avaient pas encore été habités, ni achevés. «Les bénéficiaires de ces logements n’avaient pas encore commencé à payer. Malgré cela, mon département a continué à travailler sur le plan de relance de l’OMH visant à éponger cette dette en 15 ans, à redémarrer la construction des logements sociaux et à les réhabiliter. Ces dettes sont payées par l’actif de l’OMH», a précisé Bréhima Kamena.
Parlant des constructions illicites sur les sites des logements sociaux de N’Tabacoro et dans la zone aéroportuaire, des investigations sont en cours pour situer les responsabilités, a assuré le ministre Kamena. «Une fois cette procédure terminée, nous allons, en rapport avec les différentes associations, procéder à une campagne de sensibilisation et de communication pour ensuite lancer une procédure de démolition», a promis le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, avant d’évoquer la gestion des bâtiments administratifs. Un rapport d’audit de l’inspection des Domaines et des Affaires foncières a, selon lui, relevé des irrégularités.
L’Agence de cession immobilière (ACI) que l’État a mandatée pour les vendre, a procédé à des ventes de gré à gré, alors que la vente devrait se faire aux enchères, a précisé le ministre des Logements. Selon lui, des montants qui devraient être reversés à l’état, ne l’ont pas été. «Aujourd’hui, ce dossier a été remonté au ministère de la Justice pour une nouvelle suite». 

Les logements de fonction étaient occupés par des centaines de personnes qui n’occupaient plus les fonctions concernées ou par des gens n’ayant aucun lien avec l’État.
Face à cette situation, le département a enclenché un travail de recensement. Ce travail a permis d’élaborer une liste d’occupants en règle, une liste d’occupants irréguliers et une troisième liste de personnes dont la situation est à déterminer, s’est félicité l’invité du jour. Un délai de six mois sera donné à tous les occupants ne respectant pas les conditions de quitter ces logements.
Concernant la gestion des véhicules de l’État, les textes autorisent leur réforme, c’est-à-dire, mettre en vente les véhicules qui ont atteint un certain âge ou accidentés. «Nous avons suspendu toute réforme de ces véhicules, sauf des cas exceptionnels autorisés par les plus hautes autorités. Chose qui nous permet aujourd’hui de sauvegarder le parc automobile de l’État», a indiqué le ministre Kamena.
Toutefois, a-t-il insisté, l’élaboration d’un texte devant permettre de rationaliser la gestion de ces véhicules est en cours. Le but est, selon lui, de faire en sorte que certains types de véhicules dont la maintenance coûte chère à  l’état soient réservés aux plus hautes autorités ou aux ministres. Outre l’adoption par le Conseil national de Transition (CNT) de la nouvelle Loi domaniale et foncière, Bréhima Kamena a souligné la nécessité de respecter le schéma d’urbanisme de Bamako. «Aujourd’hui, nous assistons à des constructions sans autorisation et à l’installation de stations-services sans respecter la vocation des terres. Nous allons mettre en œuvre le schéma d’urbanisme qui sera épaulé par le ministère de la Justice», a promis le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population.

Source: L’Essor