Mardi, après l’ouverture des négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), le secrétaire général de la centrale syndicale Siaka Diakité, a animé une conférence de presse à la Bourse du travail.
Ordre du jour : L’ouverture des négociations entre la centrale syndicale et le gouvernement, le rappel des points de revendication et la grève qu’elle projette d’observer les 26 et 27 juin prochain si ses doléances ne sont pas satisfaites.
Les revendications de l’Untm portent sur l’avancement des fonctionnaires qui, à la veille de leur départ à la retraite, ont bénéficié au moins de la notation « bon » ; le paiement des arriérés de salaires, des indemnités de licenciement, des fonds de réinsertion et des droits des travailleurs des sociétés et entreprises d’État ainsi que sur le contenu de l’accord entre le gouvernement et l’Association des travailleurs partants volontaires à la retraite.
La baisse des tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures ; l’indexation des prix sur le pouvoir d’achat ainsi que la relecture du décret instituant le service minimum en cas de grève et celle des conventions collectives font également partie des exigences de la centrale syndicale.
De même que l’augmentation du taux des allocations familiales ; l’octroi d’une indemnité de départ à la retraite à tous les travailleurs du secteur public, privé et parapublic ; le renforcement de la protection sociale et son extension à l’ensemble des travailleurs, ainsi qu’une augmentation générale des salaires aux travailleurs des secteurs privé, public et parapublic.
D’entrée, la grande pauvreté touchant une frange importante des travailleurs du fait des programmes d’ajustement structurel et la flambée des prix des produits de première nécessité, a été mise en avant par le secrétaire général de la centrale syndicale.
Face aux réponses apportées par les pouvoirs publics aux doléances de l’Untm, Siaka Diakité les a jugé insuffisantes.
Selon lui, les négociations avec les institutions de Breton Woods (Banque mondiale et Fonds monétaire international) sont toujours conduites au détriment des travailleurs.
Par rapport à « l’option libérale du gouvernement », le secrétaire général de l’Untm a décrié la gestion des entreprises publiques. Tout est mis en oeuvre, selon Siaka Diakité, pour ruiner ces entreprises, en vue de créer en lieu place des sociétés écrans.
Ainsi, c’est pour cette raison, que, ne pouvant arrêter la machine de la privatisation, l’Untm exige le bilan de la privatisation et sa participation à toutes les négociations sur toutes les sociétés à privatiser.
Pour le secrétaire général, les négociations en cours, sont décisives.
Les unions régionales tiendront des assemblées d’information à leur niveau afin que la grève soit une réussite totale si jamais elle a lieu.
Consignes fermes ont été données aux émissaires de la centrale syndicale pour qu’ils conduisent les négociations avec efficacité d’ici dimanche. Alors, faute d’un accord, à compter du 26 juin, l’Untm, va déclencher une grève de 48 heures.
21 juin 2007.