Les négociations entre l’UNTM et le gouvernement pour la satisfaction des
14 points de revendications devraient reprendre hier aux environs de 15 h, a annoncé Siaka Diakité, secrétaire général de l’UNTM hier au cours du point de presse tenu hier à la Bourse du travail.
La grève d’avertissement de l’UNTM du 19 septembre est consécutive aux maigres résultats obtenus par l’UNTM après celle d’octobre 2004, a expliqué hier M. Diakité. Sauf compromis au cours des négociations enclenchées hier la centrale devrait observer la grève d’avertissement du
19 septembre prochain.
Selon M. Diakité, les motivations d’aller à une grève d’avertissement de
24 h sont à trouver dans les maigres résultats obtenus après la grève d’octobre 2004, dans la lenteur du gouvernement à donner une réponse appropriée aux différentes revendications.
Pour M. Diakité, la réponse politique du gouvernement devrait s’inscrire dans une logique de consensus puis de souligner que la réponse gouvernementale à transformer la majeure partie des revendications laissent apparaître de nombreuses distorsions.
Dans sa réponse au point 2 (la révision des grilles de B1 et B2) le gouvernement propose la mise sur pied d’une commission technique pour revoir la grille des fonctionnaires, c’est-à-dire une révision du statut général des fonctionnaires, ce que l’UNTM refuse, a indiqué le conférencier avant d’ajouter que l’Union tient à ce que ce point soit résolu dès la rentrée parlementaire d’octobre 2005.
D’autres distorsions par rapport à tous les autres points ont été égrenées par le secrétaire général de l’UNTM. Parlant ainsi des points concernant les tarifs d’eau d’électricité, des hydrocarbures, du renchérissement des produits de première nécessité notamment les céréales, il impute cette situation aux dépenses de souveraineté auxquelles l’Etat pourrait renoncer sans qu’il y ait péril en la demeure et invite le gouvernement à fixer un prix plafond des céréales, à accorder les exos à tous las opérateurs économiques et prolonger la mesure jusqu’aux prochaines récoltes.
Pour le SG de l’UNTM, cette grève n’est point décrétée par des raisons électoralistes qu’on veut lui prêter. « Il s’agit d’un engagement pris face aux travailleurs qu’il faut respecter », clame M Diakité.
A en croire le conférencier, toutes les revendications peuvent être satisfaites financièrement par l’Etat. « Nous ne faisons rien à tue tête », précise le conférencier. Le secrétaire général, qui a encore une fois appelé ses troupes à rester mobilisées, a laissé entendre que d’autres actions vigoureuses seront déclenchées jusqu’à la satisfaction des différents points.
Denis Koné
09 septembre 2005.