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A l’instar de la communauté internationale, les travailleurs maliens ont célébré hier la Fête du travail. Dans le cadre des festivités marquant la commémoration du 1er mai, un défilé organisé par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a mobilisé un parterre de travailleurs en présence de certains membres du gouvernement.

Les travailleurs ont défilé en brandissant des pancartes pour non seulement réitérer leur adhésion aux idéaux défendus par l’UNTM et leur engagement dans la lutte pour le mieux-être des Maliens, mais aussi pour lancer des appels aux plus hautes autorités du pays.

Comme lors de sa conférence de presse de mercredi, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité s’est félicité des acquis du syndicat dont l’augmentation des salaires de 5 % en 2008 et 2009 et la diminution de l’ITS. Cependant, Siaka Diakité n’a pas occulté les questions brûlantes de l’heure, en l’occurrence l’école, la crise au nord, la cherté de la vie.

Par rapport à ce dernier point, il a déploré que le forum sur les produits de première nécessité, organisé sous l’impulsion de l’UNTM, n’ait toujours pas abouti aux résultats escomptés. C’est pourquoi, a-t-il estimé, « il y a urgence » que l’Etat fasse quelque chose « car nous ne sommes pas à l’abri des émeutes de la vie chère » comme ailleurs.

Résolument engagé dans la défense des intérêts des travailleurs, l’UNTM a saisi ce 1er mai pour faire quatre nouvelles revendications au gouvernement.

Ces doléances sont la relecture des textes instituant les primes et indemnités et leur adaptation au contexte actuel ; l’élargissement de la prime de zone aux autres secteurs ; l’octroi d’avantages fiscaux aux entreprises nationales pour assurer leur décollage économique ; la réorganisation des unités de l’économie informelle en vue de leur intégration dans le tissus économique moderne.


Ogopémo Ouologuem
(stagiaire)

02 Mai 2008