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Les négociations qui étaient entreprises par l’UNTM et le gouvernement depuis plus de deux semaines ont été clôturées samedi 17 septembre dernier par un procès-verbal de conciliation retraçant les points d’accord et de désaccord.

Sur 14 points de revendications, l’UNTM en a eu satisfaction sur 10 et 4 ont fait l’objet de désaccord. Nonobstant la satisfaction de 10 points, l’UNTM a décidé d’observer la grève d’avertissement du lundi 19 septembre, a indiqué Siaka Diakité, secrétaire général de la centrale syndicale, au cours de la conférence de presse samedi à la Bourse du travail.

Pour le secrétaire général de l’UNTM, entouré des membres de son bureau, le maintien du mot d’ordre de grève d’avertissement résulte du fait que les 4 points de désaccord sont « des revendications essentielles » de l’UNTM.

Les 4 points de désaccord sont : le point 1. « Réunifier les services de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale dans un même département ministériel » ; le point 5. « Faire réviser à la hausse la valeur du point d’indice » ; le point 8. « Faire établir un plan social en faveur des travailleurs et qui engage l’Etat par rapport aux sociétés et entreprises d’Etat cédées (le cas Huicoma) » et le point 9. « Faire baisser les tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures ».

Abordant ces principaux points de désaccord, le conférencier a indiqué que l’UNTM estime que le gouvernement ne fait pas preuve de volonté politique.

Selon le secrétaire général, la centrale veut que ces 4 points de revendications aient des réponses de la part le gouvernent.

Sur le point relatif à la hausse de la valeur du point d’indice, le gouvernement, au cours des négociations, s’était engagé à accélérer une étude relative à la hausse de cette valeur du point d’indice courant 2005.

L’UNTM a rejeté toute forme d’étude et a demandé que la proposition de relèvement de taux du gouvernement lui soit soumise dans le cadre de la commission de conciliation.

Remaniement ministériel ?

Pour M. Diakité, le syndicat a refusé la proposition du gouvernement se fondant sur l’étude similaire qu’il lui avait proposée dans le cadre d’une autre revendication. Aux dires de M. Diakité, cette étude n’est pas encore disponible.

Sur la baisse des tarifs d’eau, d’électricité, de téléphone, des produits pharmaceutiques et des hydrocarbures, l’UNTM, a expliqué le conférencier, estime toujours que les réductions faites jusque-là sont politiques et ne répondent pas aux aspirations des travailleurs.

Sur le point relatif à la réunification des services de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale dans un même département ministériel, Siaka Diakité a indiqué que cette revendication est faite en référence à l’esprit de la convention 150 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) sur l’administration du travail.

C’est pourquoi, a-t-il souligné, l’UNTM avait sollicité que la question soit soumise à qui de droit, c’est-à-dire au président de la République.

D’aucuns indiquent que la satisfaction de cette doléance de l’UNTM implique nécessairement un remaniement ministériel.

Mais, Siaka Diakité a expliqué que la démarche de l’UNTM ne s’inscrit pas dans une logique d’obtenir un remaniement de l’équipe gouvernementale, encore moins sa démission.

Pour ce qui est du plan social en faveur des travailleurs et qui engage l’Etat, le cas de Huicoma en l’occurrence, Siaka Diakité a affirmé que l’UNTM veut que ce plan social soit discuté avec l’Etat et non pas avec le repreneur de la société comme le souhaite l’Etat.

Selon Siaka Diakité, à l’UNTM, l’on estime que c’est l’Etat qui doit se charger financièrement du plan social des travailleurs qu’il a lui-même utilisés, mais non pas le repreneur. Dans nos prochaines éditions, nous reviendrons sur les points d’accord.

Denis Koné

19 septembre 2005.