Une commission de conciliation placée sous l’autorité du ministre de la Fonction Publique, de la Reforme de l’État et des Relations avec les Institutions a été créée le 7 septembre dernier par arrêté N°05-2005/MFPRERI-SG. Les membres de cette commissions sont : Mamadou Lamine Diarra, fonctionnaire à la retraite ; Fadio Diarra, inspecteur des Finances à la retraite ; Diadié Tekoté, AMDH ; Mahamoud Dicko, AMUPI ; Mme Tall Fatou Sissoko, fonctionnaire à la retraite, Daniel Konaté, Eglise catholique ; Isaac Amadou Sy, fonctionnaire à la retraite ; Tiécoro Touré, contrôleur des Postes à la retraite ; Sira Bamba Sissoko, fonctionnaire à la retraite.
Ils sont chargés de concilier les positions entre le gouverneur et l’UNTM, suite au préavis de grève deposé par celle-ci.
A la suite de la création de cette Commission de conciliation trois autres commissions techniques ont été créées.
Il s’agit de la commission Révision de la Grille des catégories B1 et B2 du Statut général des fonctionnaires et la commission Sécurité alimentaire qui a travaillé sur la flambée des prix des denrées de première nécessités.
Ce sont les rapports produits par ces trois commissions techniques qui ont fait l’objet d’étude approfondie de la part de la grande commission de conciliation , dans laquelle siègent les représentants de tous les départements concernés par les revendications des travailleurs : Ministère de la Fonction Publique ; Ministère de la Santé ; Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle ; Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information ; Ministère de l’Équipement et des Transports ; Ministère de l’Agriculture ; Ministère des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Ministère du Commerce et de l’Industrie; Ministère de l’Économie et des Finances ; Ministère du Développement Social ; Ministère de la sécurité Intérieure et de la Protection Civile ; Ministère des Domaines de l’État et des affaires foncières et le Commissariat à la Sécurité alimentaire). Le Conseil National du Patronat Malien et l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, sont évidemment représentés au sein de la grande commission et au niveau des commissions techniques.
Déjà, ces négociations risquent d’être très houleuses car la centrale syndicale n’entend céder aucune concession à la partie gouvernementale.
Siaka Diakité l’a clairement réaffirmé hier matin lors d’une conférence de presse tenue à la bourse du travail peu avant l’ouverture des négociations : «si on n’est pas satisfait, on va en grêve le 19 septembre prochain.
On demande la satisfaction intégrale des points revendiqués». Selon lui, l’UNTM est déterminée à obtenir la satisfaction intégrale de son cahier de doléances. «Nous allons travailler avec toutes les structures syndicales légalement constituées. Tous les travailleurs maliens ont été saisis par ce préavis» poursuit-il.
La détermination de l’UNTM à faire aboutir son cahier de doléances est donc sans faille. Cependant Siaka Diakité précise : «nous allons respecter toutes les négociations en matière de dépôt de préavis de grêve. Nous ne sommes pas là pour nous amuser.
Nous allons défendre jusqu’au bout notre cahier de doléances». Dans cette grève, ajoute-t-il, «nous sommes en partenariat» avec l’ASCOMA, (association des consommateurs du Mali) la CAFO (coordination des associations et organisations féminines).
L’UNTM, poursuit Siaka Diakité, en posant ces revendication se fonde sur la faisabilité de telle ou telle revendication. Selon lui, une expertise a été faite et tout ce qui est contenu dans le cahier de doléances est faisable.
C’est pourquoi, affirme-t-il «on ne reculera pas d’un iota au sujet de l’exécution des 14 points contenus dans ce cahier».
Parlant du tract qui a circulé contre sa gestion jugée opâque, Siaka Diakité dira : «nous n’avons jamais reçu copie de ce tact. On n’accorde aucune importance à ce tract car il ne va jamais nous détourner de notre objectif. Nous continuons notre chemin».
Quant aux mutations de responsables syndicaux de la BDM, le SG de la centrale indique : si le PDG de cette institution bancaire ne retire pas l’acte de mutation «on va traduire l’État malien devant le Bureau International du travail» pour non respect de la convention ratifiée.
Toutes choses qui prouvent que la centrale syndicale est véritablement dans une dynamique conflictuelle. Siaka Diakité et ses camarades sont aujourd’hui décidés à sonner le glas du consensus social.
Birama Fall
09 septembre 2005.