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Conscient de l’impact négatif d’une grève du Centre national des œuvres universitaire (Cenou) sur le déroulement des examens de fin d’année, l’Etat a finalement accédé aux doléances de son syndicat vendredi dernier. D’où la levée du mot d’ordre de grève des 11, 12 et 13 septembre 2007 du Cenou.

Le comité syndical du Centre national des œuvres universitaires (Cenou) avait déposé à la Primature, au ministère de la Fonction publique, au ministère de l’Education nationale et à sa propre direction un préavis de grève pour les 11, 12 et 13 septembre 2007.

Si les autorités s’étaient montrées indifférentes face à la grève que les travailleurs du Cenou ont observée le mois dernier, elles ont dû mesurer, cette fois-ci, l’ampleur et les conséquences désastreuses de la grève sur les étudiants surtout en cette période d’examens.

Suite au préavis du mot d’ordre de grève en date du 23 août 2007, le secrétaire général du ministère de la Fonction publique, Maharafa Traoré, a demandé au comité syndical du Cenou de lui « communiquer ses propositions de conciliateurs en vue de la mise en place d’une commission de conciliation ».

C’est ainsi que le Cenou a jeté son dévolu sur les professeurs Younouss Hamèye Dicko et Baba Akhib Haïdara (anciens ministres) et de Mme Diakité Sanaba Sissoko.

La réunion de conciliation, qui a regroupé autour d’une même table tous les acteurs concernés, a eu lieu jeudi dernier au ministère de l’Education nationale. Les syndicalistes en sont sortis le sourire aux lèvres, car les autorités se sont engagées à donner des suites favorables à leurs différents points de doléances qui sont entre autres : la tenue du premier conseil d’administration, la dotation du Cenou en local adapté, la notation du personnel et la signature des contrats des contractuels et leur inscription à l’INPS.

Par conséquent, « l’assemblée générale du Cenou a décidé de suspendre la grève en vue de permettre au ministère de l’Education et à la direction du Cenou de satisfaire entièrement le syndicat », a informé Aboubacar A. Oumar, secrétaire général du syndicat Snesup-Cenou.

Toutefois, le syndicat s’accorde le droit de tout mettre en œuvre y compris la grève si les engagements ne sont pas respectés. « En cas de non-satisfaction, le comité syndical se réserve le droit d’entreprendre toute action légale susceptible de lui permettre de faire aboutir ses revendications », précise le communiqué de l’assemblée générale, tenue vendredi dernier.

Pour l’heure, l’état a exécuté un de ses engagements, en mettant à la disposition de la commission des bourses des moyens adéquats pour la gestion des bourses nationales.

Les étudiants, qui n’avaient pas hésité à saisir le ministre de l’Education nationale et toutes les personnes susceptibles d’agir favorablement après la grève de 48 h du mois dernier, peuvent maintenant se réjouir que les protagonistes soient sur le chemin de la satisfaction des différentes doléances.

Ogopémo Ouologuem

(stagiaire)

11 septembre 2007.