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L’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé mercredi le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, à faire du respect des libertés une priorité de son mandat après sa réélection, contestée par l’opposition, fin juillet. « Placer les droits de l’homme au sommet de l’ordre du jour enverrait un message clair pour dire que le Zimbabwe s’engage à honorer ses obligations en la matière », a ajouté le directeur de l’ONG pour l’Afrique australe, Tiseke Kasambala, dans un communiqué. L’ONG appelle l’administration issue de la présidentielle du 31 juillet à « embrasser une nouvelle approche de gouvernement, positive et respectueuse des droits ». Le président sortant y a obtenu 61% des suffrages contre 34% à son Premier ministre. L’opposition a qualifié le scrutin de « farce » et les pays occidentaux ont émis des critiques. Les observateurs électoraux régionaux, seuls autorisés, ont jugé le résultat de l’élection « crédible » tout en estimant « très difficile » de le qualifier d’honnête. L’ONG souhaite en particulier que justice soit rendue pour les abus passés et elle prône la liberté d’expression pour les médias et d’organisation pour les militants et défenseurs des droits de l’homme. HRW demande la formation rapide d’une Commission nationale des droits de l’homme conforme aux critères internationaux. Le long règne du président Mugabe a été caractérisé par de nombreuses violations des droits de l’homme notamment après la présidentielle controversée de 2008. AFP.