Sous peu, Fana va abriter une nouvelle usine moderne de fabrication d’aliment-bétail composés, dénommée « la Société africaine de nutrition animale (Sana. Sa) ».
D’un coût de 6 milliards de Fcfa, cette unité industrielle est à sa phase terminale de construction et de montage. Tous les équipements nécessaires à l’usine sont déjà sur place.
Afin d’expliquer aux éleveurs, agriculteurs et décideurs, le nouveau produit, la semaine dernière, à l’hôtel Salam, une conférence-débat organisée par la direction générale de Sana Sa, en collaboration avec son partenaire stratégique français Invivo, a eu lieu sous la présidence de Mamadou Dembélé, directeur général de la société.
Une centaine de participants en provenance de tout le Mali étaient présents à la rencontre.
La conférence animée principalement par le directeur de recherche de l’Institut de recherche agricole de France, Arthur Reidacker portait sur le thème générique : « le développement durable et les agricultures dans le monde : nouveaux défis et solutions, quels effets d’entraînement pour l’agriculture, l’élevage et l’adaptation aux changements climatiques« .
Pour Mr Reidacker : « Notre agriculture dépend fortement de la pluviométrie alors que celle-ci est liée au changement climatique. Donc il est important que le monde rural comprenne ce lien pour mieux exploiter les potentielles naturelles« .
La population de l’Afrique subsaharienne va doubler d’ici 2050. Ainsi, dans cette perspective, il est nécessaire de développer un cadre de transfert de technologies pour gagner le pari de la sécurité alimentaire, a estimé Mr Reidacker.
Mamadou Dembélé, le promoteur de Sana Sa a mis les participants au courant de son parcours : « J’ai eu la chance d’étudier et de travailler en Europe. J’ai gagné la confiance de partenaires du monde des finances de France et d’ailleurs. Il est donc bien pour moi et pour mon pays de matérialiser cette confiance chez moi« , s’est félicité le promoteur.
Et grâce à l’avènement de la Loi d’orientation agricole qui accorde beaucoup de facilités fiscales aux initiatives d’investissement dans le secteur rural, cette initiative a été facilitée.
Pour le représentant du ministre de l’Agriculture, Daouda Diarra, la LOA est un outil de promotion des bonnes politiques de valorisation de nos ressources naturelles.
Quant au représentant du ministre de l’Élevage et de la Pêche, lui, a souligné les difficultés rencontrées par les éleveurs dans l’apprivoisement en aliment bétail.
Par rapport à la hausse des prix des produits laitiers, Niamé Keita a trouvé cette initiative pertinente. De même, il a également plaidé pour la création de succursales dans certaines localités du pays.
Avec ses différents partenaires, la société se propose aussi d’assurer le traitement des animaux, la formation des éleveurs pour une meilleure utilisation de l’aliment bétail composé. Ainsi, plus de 120 matières premières utilisées par l’usine seront directement achetées avec nos paysans. D’emblée, le tourteau de coton est exclu de la composition de cette nourriture animale, a précisé le directeur général de la société.
Assurance a été donnée par la direction de la nouvelle société d’aliment-bétail composés, que le produit respecte les normes internationales en matière de nutrition animale.
Afin d’éviter toute spéculation autour du produit, Sana vendra directement l’aliment bétail composé aux éleveurs.
En marge de la conférence, une exposition de produits vétérinaires a eu lieu dans le hall de l’hôtel, avec la présentation de plusieurs gammes de médicaments pour animaux de dernière génération des différents partenaires de la Sana, comme la filiale « Inzo » qui exposait des vitamines, « Noé » qui vendait des produits vétérinaires très modernes, « Nutrilac » exposait des blocs à lécher et « Semence verte » des semences fourragères.
18 juin 2007.