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Sur les lieux une vingtaine de minutes après l’accident les pompiers et ambulanciers s’affairaient autour du conducteur qu’ils avaient sorti des tôles froissées de la voiture accidentée retournée sur le dos.

Il s’agissait du Lieutenant Seydou Sangaré, instructeur à l’EMIA de Koulikoro souffrant de multiples contusions mais apparemment pas de blessures graves, aussitôt évacué aux urgences de l’hôpital le plus proche.

Un véritable miracle vu l’état de la voiture, une Mercedes 190 D immatriculée HHHM 2370 réduite en épave, et la chaussée jonchée de débris. Assurément ce n’était pas le dernier jour du conducteur.

Ce dernier venait sur l’autoroute du sens carrefour de Daoudabougou vers Quartier Mali par l’échangeur. C’est arrivé au carrefour en contrebas de l’Université que le drame se produisit.

La voiture Mercedes du Lieutenant Sangaré lancée à vive allure se trouva soudain nez à nez avec une Toyota double cabine avec à bord 4 employés chinois de la COVEC qui venaient de la colline.

Surpris le conducteur de la Toyota freina énergiquement et braqua à droite. Le conducteur de la Mercedes tout aussi surpris tenta d’éviter le contact. Il ne toucha heureusement que le côté du phare droit du véhicule des chinois. Pour les chinois le pire était évité.

Quant à la Mercedes, son conducteur en voulant la redresser en perdit le contrôle. La voiture toucha le terre-plein central, percuta le lampadaire au milieu, fit des tonneaux et se renversa sur le dos sur la chaussée avec son conducteur, dans un tintamarre assourdissant répandant des débris et de l’huile moteur sur le goudron.

Le conducteur totalement hébété n’a pu s’extraire tout seul de son véhicule au toit tordu. Il a fallu l’aide des pompiers arrivés rapidement sur les lieux. Les Chinois s’en tirèrent sans une égratignure.

La foule des curieux accourus aux nouvelles, poussa un ouf de soulagement après avoir constaté qu’il n’y a pas eu mort d’homme.

L’un d’entre eux tira la leçon de ce terrible accident qui aurait pu avoir une issue tragique, définitive pour les protagonistes, en déclarant : <>.

Si tous les conducteurs faisaient sien cet adage capital pour la sécurité routière, il y aurait effectivement moins d’accidents de la circulation et donc moins de blessés et de morts à Bamako, dans d’autres villes et sur nos routes. Il faudrait encore redire à ces conducteurs fous que la vitesse enivre comme l’alcool et tue.

Oumar COULIBALY

26 avril 2005