Ces liens ont été à l’origine du renforcement de la stabilité politique, de la paix sociale, et surtout de l’assainissement du climat politique. Toutes choses perçues un moment au sein de l’opinion publique nationale comme n’aidant pas forcément au renforcement du processus démocratique, en raison de l’absence d’une opposition politique véritable.
INPLIQUER DAVANTAGE LES PARTIS
Depuis un certain temps, des composantes de la classe politique jugent indispensable leur plus grande implication dans la gestion des affaires publiques. C’est pourquoi des critiques de l’action gouvernementale ont pris de l’ampleur pour dire qu’il faut faire attention aux difficultés de plus en plus nombreuses non pas du fait du laxisme des autorités actuelles, mais en raison de la conjugaison d’un certain nombre de facteurs naturels qui, forcément alourdissent la tâche des autorités. Il s’agit de la crise acridienne et de l’insuffisance de la pluviométrie qui ont entraîné, par endroits, l’insécurité alimentaire.
A cela s’ajoute la crise ivoirienne qui perdure et ne facilite pas les choses pour les importateurs Maliens.
LA CONVERGENCE POUR LE PROGRES?
De plus en plus, les acteurs politiques se sentent concernés par les problèmes qui assaillent le Mali, pouvant affecter notre processus démocratique. Au nombre de ceux-ci, en plus du sempiternel problème scolaire, il y a l’aspect contrôle de la gestion des affaires publiques. Le Vérificateur général doit renforcer ce processus en venant en appoint aux autres structures de contrôle des services publics. Mais d’ici là, les regards de certains acteurs politiques sont tournés vers la lutte contre la corruption. On souhaite que les dispositions soient prises pour enrayer le phénomène, mais surtout pour gérer les dossiers relatifs à la corruption et à la délinquance financière existant depuis déjà plusieurs années.
A ce sujet, les déclarations des partis politiques ne sont pas à prendre à la légère. En effet, la concertation initiée entre ATT et les représentants des partis politiques a été un cadre d’échanges fructueux. Car à l’occasion, un accent particulier a été mis sur la gestion des dossiers de la corruption en instance. Certains acteurs politiques ont souhaité que des dispositions soient prises pour informer et sensibiliser, depuis l’école, les jeunes sur le phénomène de la corruption et de la délinquance financière.
L’objectif, c’est sans doute, de faire en sorte que tous soient imprégnés de l’existence et de l’ampleur du fléau afin de contribuer chacun à la recherche d’une solution. En voilà une convergence positive qui pourrait conduire au progrès, à conditions qu’elle soit véritablement assortie de sincérité et de transparence. Mais dans ce processus de lutte contre la corruption et la délinquance financière quel rôle les partis politiques pourront-il jouer ?
L’information et la sensibilisation des militants sur les conséquences drastiques du fléau ne sont pas à négliger. Puisque, jusqu’à la preuve du contraire, les représentants des partis politiques participent à l’action gouvernementale, ils ont l’opportunité, sinon le devoir de veiller à ce que ceux qui les représentent donnent d’abord le bon exemple.
En effet, si chacun, de son côté jouait franc jeu, il serait plus facile et rapide de trouver une solution à cette question. On ne peut qu’espérer que ce sera le cas.
Moussa SOW
15 Mars 2005