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Un taxi requin desservant la ligne Bamako-Hôpital du Point G a pris feu à sa descente de la route de Koulouba, tout juste au niveau du virage du Conservatoire des arts Balla Fasseké. Les automobilistes de passage ont tenté d’éteindre l’incendie en vain car aucun d’eux n’avait un extincteur. La protection civile, bien qu’alertée, est arrivée avec du retard, alors que le chef de l’Etat devait passer d’un moment à l’autre sur cette voie. Heureusement qu’un Prince de Dubai, Cheick Maktoub, qui passait par-là, s’est saisi de son extincteur pour maitriser le feu et permettre de dégager la voie.

Et si le prince ne se trouvait pas sur cet endroit à ce moment précis pour prêter son extincteur ? On se refuse même à imaginer pareille scène. Remercions tout simplement le bon Dieu d’avoir envoyé le Prince Cheikh Makhtoub, qui est passé sur les lieux de l’incendie, au bon moment. Le peuple malien, reconnaissant, retiendra la hauteur de son geste.

Le taxi requin qui a pris feu se dirigeait vers le centre ville et avait à son bord deux femmes et le chauffeur Binaba Konaré. C’est lorsqu’il a amorcé le virage du Conservatoire des arts Balla Fasseké que le véhicule s’est retrouvé enveloppé dans un nuage de fumée noire. Le temps de faire descendre les passagers, les flammes ont commencé à consumer le moteur, le capot et le tableau de bord. Panique généralisée. Les automobilistes de passage n’ont pas d’extincteur et essayent de s’acharner sur les flammes en jetant sur la voiture du sable. D’autres arrachent des branches d’arbustes et commencent à taper sur la carcasse du véhicule. Les flammes persistent et un remue-ménage généralisé s’installe. Tout le monde s’affole.

Des signaux de détresse furent envoyés au service de la protection civile. Il a tardé à arriver. Entre temps, le feu s’agrandissait. C’est à ce moment qu’est sorti de la forêt, le prince de Dubai, Cheick Maktoub. Il revenait d’une promenade dans les bois. A la vue de l’incendie, le prince arrêta son véhicule et fit sortir un extincteur pour éteindre le feu. Une lueur d’espoir se dessinait sur les visages.

Un court circuit électrique serait la cause de cet incendie. Il n’y a pas eu de perte en vie humaine ni de blessé, mais des dégâts matériels importants.

Cet incendie aurait pu être catastrophique si le prince ne venait pas à passer par là. Toute la forêt couvrant le parc zoologique, le conservatoire Balla Fasséké jusqu’aux alentours du palais présidentiel auraient pu se trouver submergée par les flammes.

Le commissaire du 8ème arrondissement, Cheick Bah, dont les éléments avec l’appui de la Compagnie de circulation routière ont amené le requin à la fourrière, a profité de notre passage pour rappeler aux automobilistes l’obligation de se munir d’un extincteur. Il a beaucoup insisté sur le cas des requins du Point G, tout comme la plupart des automobilistes de Bamako, qui ne prennent aucune disposition sécuritaire en la matière. Faut-il attendre une catastrophe pour réagir ? La réponse est dans le camp des autorités de la République.

Abdoulaye DIARRA

15 Novembre 2010.