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Ce 10 Juillet 2008, à l’occasion de la pose de la première pierre du lycée de Ouélessébougou, les populations ont vibré aux sons de la fête. Pour l’occasion, une forte moblisation a été entreprise pour accueillir le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr Amadou Touré, accompagné d’une forte délégation. D’où la forte présence de responsables administratifs, politiques, coutumiers et réligieux du Djitoumou.

Cet projet de construction du lycée rentre dans le cadre de la réalisation de PISE II financé par la Banque Mondiale et qui date de 2003. Ainsi, après les lycées de Yorosso et Ténénkou, celui de Ouélessébougou est le troisième à entrer dans ce cadre.

Ainsi, cette première pose du lycée de Ouélessébougou intervient moins de deux mois après celle de Yorosso. Construit sur une superficie de 9 hectares, ce lycée comprend 12 salles de classe, une salle informatique, une salle de documentation, un bloc administratif et un complexe sportif.

Plusieurs interventions ont émaillé la cérémonie. Du représentant du Chef de village de Singuessona (où se trouve le site du lycée), en passant par le Maire de la Commune rurale de la ville et le Secrétaire Général de l’Association des ressortissants du Djitoumou à Bamako, tous se sont se réjouis et se sont dits fiers de la pose de la première pierre de ce lycée. Aussi ont-ils tous tenu à remercier le Président de la République son gouvernement, pour l’aboutissement de ce vieux rêve.

De tous leurs propos, il ressort que la réalisation de cette infrastructure scolaire permettra, à l’administration scolaire, de resoudre partiellement le brûlant problème de la gestion des flux d’élèves, et de réduire significativement la déperdition des élèves admis au D.E.D, d’accueillir les admis du DEF non seulement à Ouélessébougou, mais dans les Communes environnantes de Tiakadougou, Faraba, Sanankoro, Djitoumou, Kourouba et Djékadougou-Kalakoro, qui totalisent 13 seconds cycles, et enfin, de soulager les parents d’élèves des charges financières.

Selon le directeur de l’académie de l’enseignement, M. Moussa Sissoko,“le choix de la construction d’un lycée à Ouélessébougou répond à des besoins exacts, car sur les 13 circonscriptions, il y a eu 630 admis au D.E.F, dont 407 dans la ville de Ouélessébougou. Surtout que pour un problème de moyens financiers des parents d’élèves, le manque de logeurs à Bamako ou ailleurs s’impose”.

Avant la pose de la première pierre, le Chef de village de Singuessona a offert deux béliers au ministre Touré et à sa délégation. Une manière de signifier qu’il existe un vrai diatigiya dans le Djitoumou.

Selon le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, la construction de ce lycée rentre dans le cadre du renforcement des lycées existants et contribuera sans doute à améliorer l’accès d’un plus grand nombre de jeunes au Secondaire, en leur offrant un cadre de travail. “Je peux dire sans me tromper que c’est la fin d’un calvaire pour nombre d’entre vous et pour les élèves ici, dans le Djitoumou”.

Pour le ministre Touré, en réalisant cet établissement dans le Djitoumou, le gouvernement vise un double objectif : la consolidation de la décentralisation et la mise en place des éléments d’une transformation progressive du milieu par la formation. “Cet engagement s’inscrit dans la ligne du programme du Chef de l’Etat, de sa Lettre de Cadrage au Premier ministre et dans la Déclaration de Politique Générale”, a-t-il poursuivi.

Notons que la construction de ce lycée sera possible grâce à l’Agence d’Exécution des Travaux d’Infrastructures et d’Equipements Ruraux (AGETIER) en maîtrise d’ouvrage délégué. “J’éprouve un sentiment de légitime fierté et de profonde satisafction, tant l’oeuvre contribuera au réarmement et à la revalorisation du sous-secteur de l’enseignement secondaire général”, a ajouté le ministre.

Après avoir souhaité la bonne réalisation de l’ouvrage, le ministre Touré a invité les bénéficiaires de l’établissement à en prendre soin. “Ma satisfaction sera davantage plus grande lorsque vous ferez de ce lycée un lieu d’enseignement, un milieu de vie communautaire, un centre de relations entre tous les acteurs de l’école, un lieu de travail et d’enrichissement mutuel”, a-t-il souhaité

Cette réalisation, qui va coûter plus de 600 millions de FCFA, s’achevera, si tout se déroule comme prévu, en Mars 2009, selon les spécialistes. Aussi, le ministre Touré rappelera que “la gestion de l’école ne concerne pas que les seuls professionnels de l’éducation, mais elle est l’affaire de tous, c’est-à-dire parents d’élèves, collectivités territoriales… J’invite chacun à plus d’engagement, à plus de responsabilité et à plus d’initiatives, pour faire de l’école un espace de convivialité”

C’est après cette cérémonie protocolaire que le ministre a procédé à la pose de la première pierre du lycée, accompagné par des applaudissements du public venu nombreux. C’est ensuite qu’une conférence de cadres a été organisée. Une occasion, pour les uns et les autres, d’échanger sur les réalités et difficultés de l’enseignement à Ouélessébougou.

De ces échanges, il ressort qu’il existe un manque criard d’enseignants dans la ville de Ouélessébougou, et que la création de cantines scolaires et de dortoirs pour les futurs élèves du lycée s’avère nécessaire. Certaines inquétudes ont également été exprimées par la population, telles que la bonne marche du lycée, ainsi que la création de nouveaux CAP dans le Djitoumou. A toutes ces questions et inquiétudes, le ministre Touré a donné des réponses appropriées.


Sadou BOCOUM

14 Juillet 2008