Un soi-disant fou ayant élu domicile au rond point près de l’école UFAP à l’hippodrome est tombé dans les mailles de la patrouille policière. Les filets de la patrouille policière ont pris un gros poisson au quartier hippodrome. Un jeune homme bien portant qui se faisait passer pour un fou a été pris et fouillé par les flics. Résultat ?
Selon des sources concordantes, les fouilles de son domicile de fortune (place du rond point à l’hippodrome) ont permis aux policiers de découvrir que le fou avait sur lui la coquette somme de 7 millions de FCFA et d’une importante quantité de drogue.
Quelle surprise de voir en plein centre ville «un fou» dormir tranquillement sur une artère très fréquentée en plein jour au su et au vu des plus hautes autorités. Toutes autorités confondues ont vu «le fou» sans réagir. Étaient-elles complices ? Allez savoir auprès des hommes de Niamé Keita.
L’arrestation de ce jeune homme (originaire de Koulikoro) qui se faisait passer pour un fou étale sur la place publique l’implication de nos porteurs d’uniforme dans le circuit de l’écoulement d’importantes quantités de drogues saisies par les services de la douane.
L’artère publique qu’il occupait est très stratégique pour un vendeur de drogues : l’emplacement (il relie les quartiers démunis de Banconi, Sikoroni à Médina Coura et Bagadadji ou la consommation de drogues est très forte.
Ensuite l’hippodrome foisonne de bar restaurants. Et tous ceux- ci sont en Commune II ou se trouve le commissariat de police le plus réputé de la capitale à savoir le troisième Arrondissement.
Attendons de voir la suite que la police nous réservera.
A titre de rappelle, après l’intervention du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, le 26 janvier dernier, les forces de sécurités ont très vite passé à l’action en démantelant un réseau de fous sous le pond des martyrs.
Il a fallu que la police utilise une manière forte en les pulvérisant avec de l’eau chaude pour les chasser tout en procédant à leurs arrestations.
Depuis ce jour, tous les soi-disant fous de Bamako ont disparu dans la nature. Questions : sont-ils les revendeurs de drogues des flics ?
Moustapha GUITTEYE
L’Inter de Bamako du 15 Février 2010.