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Aujourd’hui, les relations entre la Tunisie et le Mali sont en passe de devenir exemplaires en Afrique, car les deux pays sont animés par une volonté de bâtir une coopération Sud-Sud solide, bénéfique et durable. Et la visite d’Etat effectuée par le président malien en janvier 2004 en Tunisie, accompagnée d’une forte délégation de ministres et de chefs d’entreprises, démontre, si besoin était, les liens politiques et fraternels qui existent entre Ben Ali et Amadou Toumani Touré.

C’est dire que, comme l’a si bien souligné l’Ambassadeur du Mali en Tunisie par ces mots : « Je ne me trompe pas en disant que nous sommes en présence de relations politiques excellentes renforcées par des concertations régulières et permanentes entre les hautes instances politiques des deux pays… ».

Sur le plan économique et commercial, les héritiers de Carthage et les descendants de Soundiata Kéïta ont bien des domaines dans lesquels la coopération peut s’établir et se renforcer : textile, peaux et cuirs, viande, agroalimentaire, matériaux de construction, médicaments, imprimerie, pièces détachées pour automobile…

Conscients des réelles opportunités d’affaires qui existent entre la Tunisie et le Mali, les opérateurs économiques des deux pays sont montés au créneau afin de hisser les échanges commerciaux et économiques entre les deux pays au niveau des attentes des deux peuples.

Il n’y aurait difficilement meilleure concrétisation de cet élan que l’organisation de ces Journées économiques et de partenariat tuniso-maliennes qui se tiennent à Bamako du 23 février au 3 mars, visant à traduire dans les faits et à raffermir la coopération économique des deux pays ; une coopération qui ne peut être que « gagnant-gagnant », selon l’expression de M. Férid Tounsi, P-DG du CEPEX.

Ceci étant, cette coopération ne peut être profitable et durable que si elle est basée sur des échanges à double sens, c’est-à-dire de la Tunisie vers le Mali et vice-versa, d’autant qu’il existe plusieurs secteurs d’activités qui le permettent. En tout cas, les opérateurs économiques et hommes d’affaires maliens et tunisiens semblent avoir compris les enjeux de la mondialisation… Pour la Tunisie, il s’agit de mettre en place une stratégie globale commerciale avec tous les pays du Continent. Sans aucun doute, la volonté politique existe, les moyens aussi. Aux opérateurs économiques de faire le reste.

L’avenir de notre économie en dépend. D’ailleurs, le Ministre du Commerce et de l’Artisanat, homme convaincu et partisan du renforcement de la coopération Sud-Sud, fera le déplacement à Bamako pour inaugurer ces journées. C’est tout dire !

SOURCE: REALITES Dossier réalisé par Tallel Bahoury – 2 Mars 2005