Par rapport à la situation de crise du sport malien, des anciens responsables du département des sports avaient tellement à dire que certains se posaient la question de savoir qu’ont-ils fait quand ils étaient aux commandes ?
Nonobstant ces avis, ils ont tour à tour fait des analyses et propositions plus ou moins pertinentes. Diadié Yacouba Danioko, le 1er intervenant à fait une intervention basée sur 5 propositions à savoir : la création d’un conseil de l’éducation physique et du sport, l’évaluation de la réforme sportive de 1979, la démocratisation du sport, sortir du «tout football», et la création d’une structure chargée de la médecine du sport.
Adama Koné demandera de relever le niveau de l’encadrement technique par la formation, développer le marketing, le sponsoring et le mécénat, redynamiser le sport militaire et le sport scolaire, aux fédérations de produire des politiques de développement sportives, moraliser la signature des contrats avec les entraîneurs expatriés, et surtout imposer l’hymne nationaux sportifs.
Me Boubacar Karomoko Coulibaly, réagissant aux propos du ministre Danioko qui pense que le Mali n’est pas un pays de sports, dira que le sport à toujours fait vibrer les Maliens depuis même le Soudan. Ce qui le pousse à soutenir que le Mali est bel et bien un pays de sport. Me Coulibaly pense qu’il y a de nombreux acquis à préserver.
Pour instaurer la performance et la régularité Me Coulibaly pense qu’il faut entreprendre et innover en se servant de l’INJS comme clé de voûte. L’INJS devra avoir en son sein une ou des sections spécialisées en vue de former de nombreux techniciens. Il demandera le développement de la médecine du sport, la remise en jeu de la coupe corpo, le développement de la dietetique.
L’ancien ministre de la jeunesse et des sports pense que le sport malien a un problème de mental c’est pourquoi il faut désormais renforcer nos encadrements avec les psychologues. Il attira ensuite l’attention sur les communes (qui pourraient énormément apporté au développement du sport et aux clubs par lesquels passent le développementde notre football.
Un autre ancien ministre Abdoulaye Amadou Sy pense que la pratique sportive atteint ses limites malgré les nombreux efforts consentis. C’est pourquoi il faut absolument aller à la refondation du sport et suspendre pendant 5 ans la participation de nos clubs en compétitions africaines pour alléger les charger de l’Etat.
L’une des interventions remarquables, avec des propositions concrètes aura été celles de Amadou Diakité, l’ancien président de la fédération malienne de football. Il a fait des propositions pour le court moyen et long terme.
A court terme : Amadou Diakité demande la création d’une cellule de gestion des équipes nationales qui aura pour mission de recruter notamment un entraîneur de haut niveau afin de pouvoir sauver ce qui peut l’être.
Cette structure devra comprendre des cadres de département des sports, de Malifoot et des personnes ressources. Par le court terme Amadou Diakité entend de mars à juillet 2005.
A moyen terme (mars à octobre 2005) Diakité propose la création d’un groupe d’études technique pour analyser la prestation de nos clubs en compétitions continentales. Il sera composé de techniciens indépendants, et des sélections nationales.
Enfin à long terme (mars 2005. Mars 2006) création d’un groupe de travail pour élaborer un plan quinquennal de développement. Il sera également composé des cadres du ministère des sports, de la Femafoot et de personnes ressources. Une autre intervention fortement attendue était celle de Tidiani Niambélé, le président de la Femafoot.
Le président Niambélé s’est dit conforté par les anciens ministres qui ont parlé de revoir la réforme de 1979, et de voir la refondation du football. Comme pour se défendre le président du Malifoot affirmera que le football malien n’a même pas de fondation et que le public sportif est plutôt préoccupé par les résultats immédiats. A le croire la Femafoot s’attelle plutôt à l’élargissement de la base du football en s’appuyant sur l’ACEFOOT, et la création d’une direction technique nationale.
Moussa Konaté, le président du club olympique de Bamako et non moins président de l’union des clubs des 1ère division, demandera que les clubs soient reconnues d’utilité publique avant d’enfoncer le clou en affirmant que la Femafoot n’est pas à la hauteur. Le président du COB pense qu’il n’y a plus d’espoir de qualification, qu’il ne sert à rien d’y investir encore plus.
Tous les autres intervenants qu’ils soient du domaine des football ou d’autres disciplines ont mené des interventions reparties en 5 points d’après le discours de conclusion du Premier ministre :
– le cadre institutionnel et juridique
– les ressources humaines
– les infrastructures et les équipements
– les finances
– l’organisation des compétitions.
Les nombreuses propositions, ont commandé la mise en place de 3 trois commissions pour leur opérationalisation.
1°) Une commission chargée des questions juridiques institutionnelles et des ressources humaines, présidée par Diadié Yacouba Danioko
2°) Une commission chargée des questions de financement d’infrastructures et d’équipements, présidée par Ousmane Diarra.
3°) Une commission chargée de l’organisation des compétitions à tous les niveaux, présidée par Oumarou Tamboura.
Les différentes commissions, toutes en ce qui la concerne, sont tenues de produire des rapports dans deux semaines.
S. Diallo – 22 février 2005