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Je suis ingénieur biomédical formé en Algérie, ma spécialité est l’électronique biomédicale. Dans le cadre de mon projet de fin d’études, j’ai fait la conception et la réalisation d’un pacemaker cardiaque « mode sentinelle » (un électro-stimulateur cardiaque pour les néophytes).

Je suis très en colère contre la fonction publique. Je voudrais d’abord donner un aperçu de l’ingénierie biomédicale et ensuite étaler mon problème pour que tous mes concitoyens maliens sachent qu’il y a de quoi être en colère.

Le génie biomédical tel qu’il est défini par le Robert de 1990 est la construction d’appareils au service de la biologie et de la médecine. The Biomedical Engineering Handbook (Bronzino J. D. ; 2nd ed.-2000) nous dit que l’ingénierie biomédicale applique les principes électriques, mécaniques, chimiques, optiques, ainsi que d’autres principes de l’ingénierie pour modifier ou contrôler les systèmes biologiques.

Ce même document qui constitue une bible du biomédical, nous dit plus loin que cette discipline s’intéresse également à la conception et à la réalisation de systèmes de monitorage des fonctions physiologiques, des systèmes thérapeutiques et diagnostiques. Convenez avec moi que d’après ces définitions, je suis ingénieur biomédical, dans la mesure où la spécialité que j’ai faite est basée sur l’instrumentation biomédicale. Et encore plus j’ai conçu et réalisé un appareil médical.

Alors je ne peux pas comprendre que la fonction publique demande des ingénieurs biomédicaux et que mon nom ne se trouve sur aucune liste, même pas sur la liste des dossiers rejetés bien que j’ai fourni tous les dossiers de candidature demandés.

Le comble est que les affichages ont eu lieu dimanche 24 août (un jour férié où toute réclamation est impossible) pour un concours prévu pour le 25 août. Je trouve injuste que je fasse des études normalement, que je rentre au bled et qu’on ne me mette pas dans mes droits. Je pense qu’on ne doit pas se plaindre de la fuite des cerveaux, dans la mesure où ceux qui choisissent de rentrer au bercail ne sont pas récompensés.


Boubacar Seydou Touré

(Kalabancoro Adeken, Bamako)

29 Août 2009