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Il y a de cela un plus d’une dizaine d’années, sur toutes les lignes de Bamako, les « duruni » règnaient en maître. Mais très rapidement, ces véhicules ont laissé la place aux « SOTRAMAS » plus rapides. A l’exception de l’axe routier Badialan-Missira en passant par l’INA, le 3ème arrondissement où roulent les « duruni », tous les autres quartiers sont desservis par des « SOTRAMAS ».

Et depuis plus d’un an, les bus se sont mêlés à la danse. En empruntant un bus, on se croirait ailleurs tellement ils sont somptueux, pratiques et commodes. C’est pourquoi des mots « plaqui la », « pranti kè » habituellement entendus dans les « duruni » et « SOTRAMAS » se font de moins en moins entendre.

On dit plutôt dans les bus : « arè là » ou « biyé tair »… En faisant une classification, on peut dire que les « duruni » peuvent être considérés comme la première génération de véhicules de transport en commun à Bamako, les « SOTRAMAS » la deuxième génération et les bus la troisième et nouvelle génération…

D’une façon ou d’une autre, chaque génération a marqué son temps.
De l’aube jusqu’à une heure tardive de la nuit, les « duruni », « SOTRAMAS » et autres bus assurent la navette entre le centre-ville et presque tous les quartiers de Bamako. Les infatigables contrôleurs, chauffeurs, revendeurs ou revendeuses de tickets… se mettent à pied d’oeuvre pour mieux servir la clientèle toujours en quête d’une meilleure amélioration de leur statut de passagers.

ll semblerait que les jeunes filles aiment le métier de billetiste. Les propos de ce chauffeur en témoignent : « beaucoup de filles aiment être revendeuses de tickets, mais ne peuvent pas le faire puisque c’est un métier difficile… »

Mais aujourd’hui, il urge pour les promoteurs du secteur transport de former leurs agents après le recrutement. Cela peut profiter davantage à l’entreprise pour l’amélioration de la qualité des services rendus à la clientèle.

KONATÉ Goudia, stagiaire

20 avril 2005