L’Hôtel Salam a été choisi par la Compagnie Aérienne du Mali (CAM) pour fêter le 1er anniversaire de la desserte de ses vols Bamako-Paris. C’était autour d’un cocktail organisé le vendredi 6 avril.
La cérémonie, très brève et simple, regroupait autour du Directeur Général de ladite compagnie Gilbert Vetheuy, le Secrétaire général Fadiala Dembélé, ses collaborateurs, plusieurs partenaires tels que le groupe Aga Khan Development Network à travers son représentant, Férid Nandjee.
C’est d’ailleurs celui-ci qui s’est adressé aux invités présents à cette fête en ce qui concerne les différentes activés que sa structure mène au Mali.
Au Mali, le Groupe Aga Khan pour le développement économique (AK-FED) est actionnaire à Embalmali, EDM-SA et la CAM.
Dans le domaine culturel, l’AKFED a restauré la mosquée de Komoguel à Mopti et travaille actuellement à l’amélioration des conditions de vie des populations vivant dans le quartier adjacent à la mosquée.
En sixième région, la mosquée de Djingareyber, l’une des plus célèbres au Mali, bénéficie de l’aide du Groupe.
Selon les explications de M. Nandjee, le Groupe Aga Khan intervient dans le domaine aérien au Mali pour trois raisons : en tant qu’agence de développement, il contribue au désenclavement intérieur et extérieur du pays ; à moyen et long termes, il s’agit pour le groupe de pouvoir développer des synergies entre le secteur de l’aviation, les infrastructures aéroportuaires et les domaines de la culture et du tourisme.
Une autre raison pour le Groupe d’épauler la CAM, et non des moindres, est son souci d’offrir la compagnie des appareils haut de gamme.
C’est dans ce cadre qu’un Boeing MD 87, qui desservira prochainement le réseau régional en Afrique de l’Ouest, sera mis à la disposition de Gilbert Veuthey et de son équipe. Le représentant du Groupe Aga Khan n’a pas manqué de réitérer son soutien total à son partenaire du Mali.
Un soutien qui vient à point nommé, car Gilbert Veuthey et ses collaborateurs veulent mettre les petits plats dans les grands. Et ceci, depuis la semaine dernière: desservir tous les jours Dakar, deux fois par semaine Conakry et Ouagadougou, une fois par semaine Abidjan. Vers de nouvelles destinations comme Lomé ou Cotonou, on retrouvera la CAM deux fois par semaine.
Pour atteindre cet objectif, un appareil de type BAE 146 est mis en service sur ces lignes et, dès le mois d’octobre, un MD 87 le remplacera.
Les vols domestiques, eux aussi, connaîtront une amélioration par l’augmentation du nombre de fréquences sur Kayes, avec des vols en correspondance de et vers Paris, mais aussi par la mise à disposition d’un nouveau type d’appareil avec une plus grande capacité sur les destinations intérieures : Kayes, Mopti, Tombouctou.
Sur le réseau intercontinental, à partir de mai-juin, la CAM envisage d’augmenter sa capacité sur Paris. Ce nouveau programme, a déclaré le Directeur Général de la CAM, «devra permettre à la compagnie de participer à la politique de désenclavement du Mali…Il est la preuve de notre ambition et de notre vocation de compagnie nationale devant bénéficier de toutes les attentions et de tous les soutiens».
De soutien, la CAM en a besoin, car elle représente aujourd’hui soixante emplois durables avec des perspectives d’augmentation de l’effectif et c’est aussi un projet de développement et de revalorisation de l’expertise locale.
Ceci, pour que le Mali fasse revivre ce passé glorieux où il faisait partie des premiers Etats africains à avoir une compagnie aérienne animée par une expertise nationale.
Paul MBEN
12 avril 2007.