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L’union fait la force. Cette vérité toute simple s’applique parfaitement au domaine du transport aérien. Pour faire face au rouleau compresseur des mammouths de l’Europe, les Africains doivent rompre avec la stratégie de l’infiniment petit, à travers la prolifération des compagnies lilliputiennes, pour mettre sur orbite une compagnie multinationale.
Cette création ne devra pas se faire sur le modèle de l’ex-Air Afrique dont le capital était détenu par les Etats, mais à partir des capitaux privés. Une initiative de la BCEAO et l’UEMOA dans ce domaine suit son cours. Au cours des travaux, le président de la Société de Promotion de la Compagnie Aérienne Régionale (SPCAR) Gervais Koffi Djondo, a fait le point sur cette initiative. Une initiative qui est au stade de l’étude de faisabilité. Il est demandé aux investisseurs potentiels locaux de faire de sérieuses options dans l’actionnariat de la future compagnie dont les initiateurs ont à cœur d’en faire une vraie réussite.

Pour que l’Afrique retrouve enfin sa part de marché
C’est ainsi qu’une résolution forte a été adoptée par les participants en faveur du projet de la création d’une société multinationale, seule voie susceptible de sauver l’Afrique en lui permettant de retrouver sa part de marché dans l’arène internationale.

Au chapitre de la synthèse et des conclusions de ce premier forum, l’accent a été mis sur la nécessité de l’application des règles en matière de sûreté et de sécurité de la navigation aérienne. Il est également apparu l’urgence de protéger la part de l’Afrique dans son propre marché en barrant la route aux spéculateurs.
Le rôle des Etats dans le partenariat public-privé a été également souligné. L’urgence de la transparence et du respect envers les usagers et de la mise en œuvre d’une politique d’information, d’éducation et de communication a été mise en exergue. Le E-ticketing a été le dernier point souligné par les participants.

L’Afrique ne doit pas rater le train de cette innovation majeure dont l’IATA fera une obligation pour toutes les compagnies à partir de 2007. La question, comme l’ont reconnu les participants, n’est pas aussi simple qu’elle apparaît, à cause du retard accusé par l’Afrique, particulièrement dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Dans son discours, le ministre N’Diaye Ba, qui a clos les travaux, n’a pas manqué de saluer l’initiative de ce premier forum du transport aérien qui a eu le mérite de soulever des questions de fond.
Il s’agit, maintenant, de relever le ministre du Tourisme, d’en finir avec cette mise à l’index de l’Afrique et de traduire en actes concrets les propositions courageuses qui ont été faites à l’occasion de cette rencontre. De manière à accroître la contribution des compagnies aériennes dans le développement économique du continent.
N’Diaye Ba a saisi l’occasion pour annoncer l’organisation imminente au Mali de la 44è Commission de l’Organisation Mondiale du Tourisme.
Yaya SIDIBE