Cette mission conduite par le docteur Luc de Noël, coordinateur des procédures cliniques chargé de la transplantation des cellules, tissus et organes à l’OMS, est accompagnée par le Pr. Christian Hiesse du service de néphrologie et transplantation de l’université d’Antilles-Guyane et du Pr. Marc De Broe, vice-président du groupe de travail pour l’Afrique de l’Association internationale de néphrologie.
Cette mission intervient pour donner une réponse à la demande des autorités et des professionnels de la santé du Mali afin d’évaluer les possibilités de mettre en place une activité de transplantation au service néphrologie de l’hôpital du Point G. Le bureau de l’OMS au Mali, en vue de donner d’amples informations sur cette visite des experts en la matière a organisé une conférence de presse, le mercredi 15 juin à son siège.
D’entrée de jeu, Luc de Noël a expliqué que toutes les conditions sont réunies en ce moment au Mali pour procéder à la transplantation rénale au bonheur des malades sous dialyse.
Abondant dans le même sens, son collègue Marc De Broe a dit que l’expérience malienne sera un exemple dont la sous-région pourra tirer profit en la sollicitant. Il a noté que les maladies rénales sont silencieuses et ne se manifestent pas comme les autres, mais que le test par des urines permet d’en détecter les symptômes et de favoriser un traitement moins coûteux.
Le Pr. Khalil Maïga, lui, a affirmé que le choix du Mali par des experts internationaux n’est pas fortuit. Il a souligné que, depuis avril 2002, un comité national d’éthique regroupant plus de 40 membres des services interministériels a été mis en place. Et selon ses dires, cette commission s’attaque à plusieurs domaines dont la transplantation rénale et des tissus.
Cette activité est subventionnée par l’Etat malien car les maladies des reins sont des problèmes de santé publique : jusqu’à 19 % des malades souffrent de ce genre de maladie à l’hôpital du Point G.
Le Pr. Christian Hiesse, du service de néphrologie et transplantation de l’université d’Antilles-Guyane a, pour sa part, mis l’accent sur le financement permettant d’assurer l’intervention et la prise en charge à long terme des receveurs comme le suivi des donneurs.
Les résultats attendus à cet effet permettent à l’établissement hospitalier de bénéficier d’un système de santé performant, de procéder à des exercices multidisciplinaires et de tisser une collaboration internationale pour mieux définir la transplantation rénale en terme de ressources limitées.
Ramata TEMBELY
16 juin 2006.