Depuis 3 mois jour pour jour certains maliens ont choisi de battre le pavé pour un changement. Ils dénonçaient, entre autres, la cherté de la vie, la mauvaise gouvernance, l’insécurité et la corruption.
Les acteurs de cette contestation parachevée par un coup d’Etat militaire, le 18 août dernier, se posent aujourd’hui plusieurs questions.
Si beaucoup de citoyens maliens avaient apprécié le contenu de la première déclaration des militaires, notamment les militants du M5-RFP qui étaient dans la rue le 5 Juin 2020, force est de reconnaitre que quelques jours après cet événement, cette même population a commencé à douter de la suite.
Motif de ce doute: les comportements des acteurs politiques voulant faire de cette gestion de la Transition un partage de gâteau.
Les militaires respecteront leur parole de rendre le pouvoir aux civils, telle est aujourd’hui la grande interrogation. Ce qui est sûr, c’est que jusque-là, le Comité National pour le Salut du Peuple que la Transition (CNSP) essaie de rassurer le peuple. Ce qui en soit est un bon présage surtout quand on sait qu’une Transition réussie reste la seule chance pour notre pays qui a beaucoup souffert depuis 2012.
En attendant le dénouement heureux de cette situation sociopolitique, le citoyen lambda doit prendre son mal en patience.
Bamako, le 03 Septembre 2020
Seydou Diamoutené
Source: Le 22 Septembre